En novembre prochain, François Asensi, édile communiste de Tremblay-en-France, pourrait remporter le titre honorifique de "meilleur maire du monde". Il deviendrait ainsi le deuxième maire francilien à gagner cet honneur après le maire de Grigny, Philippe Rio, en 2021.
"Cette nomination m'a fait sourire" : le maire communiste de Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis, François Asensi, fait partie des candidats en lice pour remporter le titre honorifique de "meilleur maire du monde".
"Cela met en avant le travail de nos équipes", indique l'édile qui a appris sa nomination via un mail d'un de ses collaborateurs. Pour lui, cette candidature est une "fierté". Il y voit une manière d'honorer "le rôle des maires qui est d'informer les citoyens afin qu'ils puissent avoir la meilleure compréhension possible des décisions qui sont prises au niveau de la municipalité".
.Sur son site, la fondation City Mayors à l'origine du concours indique l'avoir retenu pour les travaux de modernisation de la ville qu'il a entrepris. Elle met notamment en avant sa politique en termes d'environnement. "Nous travaillons beaucoup sur les problématiques de développement durable donc cela fait chaud au cœur que l'association le remarque", note le maire. Enfin, les organisateurs saluent la façon dont l'élu à "solidifié la démocratie locale". Sur ces critères, le maire indique que "cela fait partie de nos missions de bases en tant qu'élus de faire en sorte que nos habitants se sentent concernés par les questions qui concernent la politique de notre ville".
Lors de l'édition 2021 du concours tenu tous les deux ans, le maire (déjà communiste) de Grigny dans l'Essonne, Philippe Rio, l'avait emporté.
25 maires en compétition
Créé en 2004, ce concours met aux prises 25 maires du monde entier. Par des "recommandations" par mail, le public choisit le vainqueur. "C'est une façon d'intéresser les gens à la politique locale", indique Tann Von Hove, fondateur de la fondation City Mayors. Il estime que "très peu de personnes votent lors des élections municipales alors que la politique locale les concerne directement".
WORLD MAYOR PRIZE 2023: The 2023 Shortlist includes 25 mayors from towns and cities of all sizes. The smallest town has just 700 residents, the largest 15.5 million. Vote now for the finalists. #WorldMayor #WorldMayor2023 #CityMayors #WorldMayorPrizehttps://t.co/Dg050UzSCG pic.twitter.com/6WTpxZ1XK0
— City Mayors (@City_Mayors) July 20, 2023
À titre d'exemple, il note qu'en France, le taux d'abstention était de 60% lors du second tour des dernières élections municipales en 2020. "À Dallas, le maire a été élu avec seulement 10% de participation", affirme-t-il également. Sur ce point, François Asensi explique que "tout ce qui peut permettre d'attirer l'attention sur l'action politique au niveau municipale est positif".
Pour les sélections, "il n'y a pas vraiment de critère défini, nous cherchons des maires proches de leurs habitants, que ce soit dans des grandes villes ou des communes moins peuplées". À ce titre, Tremblay-en-France est la deuxième plus petite ville retenue parmi les 25 maires toujours en lice avec ses 37 000 habitants. Les maires sélectionnés doivent également correspondre à un "code éthique basée sur des valeurs universelles" mis en place par la fondation.
"Parmi celles-ci se trouvent des valeurs comme l'honnêteté, l'intégrité et la coopération mais aussi des compétences davantage pratiques comme la gestion des affaires financières et économiques", détaille le fondateur. Selon lui, ce prix vise à promouvoir "le travail collectif entre les villes dans cette période noire que traverse l'humanité". En novembre prochain, l'édile de Tremblay-en-France saura s'il fait partie des 10 finalistes. Le vainqueur sera annoncé "en fin d'année ou début 2024" selon les organisateurs.