Près de 300 personnes ont participé à un nouveau rassemblement aux Lilas en Seine-Saint-Denis mercredi, deux semaines après la mort de Kewi. Parents et professeurs interpellent l'Etat.
La colère et l'indignation ne faiblissent pas depuis la mort de Kewi, poignardé le 4 octobre dernier aux Lilas à la sortie d'un cours d'EPS. Déjà dimanche une marche blanche en la mémoire de l'adolescent avait eu lieu.
Ce mercredi soir malgré la pluie, près de 300 personnes se sont à nouveau rassemblées. Une "marche contre la violence" à l'appel de quatre communes : Romainville, Bagnolet, Les Lilas et Le Pré-Saint-Gervais. Dans le cortège des parents, des professeurs, des élus. Tous dénoncent le malaise à l'intérieur comme à l'extérieur des établissements scolaires. Les guerres de quartiers empoisonnent le quotidien de chacun et mettent les enfants en danger. Selon certains participants, le parcours de la manifestation a dû être modifié en raison de "risques avérés de rixes entre bandes" sur le trajet initialement prévu.
"Trois morts en un an, Etat absent. Tous unis contre la violence" pouvait-on lire sur les banderoles. Dans ces quartiers, Kewi est la troisième victime de ces rivalités. C'est aussi cela qu'ils étaient venus rappeler hier soir. Déjà, il y a un an, le jeune Aboubakar, âgé de 13 ans, avait été tué.
Au lycée Paul-Robert certains professeurs exercent leur droit de retrait depuis 8 jours maintenant. Ils demandent des réponses concrètes et des moyens humains, c'est-à-dire plus d'enseignants et de policiers.