Deux soldats en faction devant un collège juif du Raincy (Seine-Saint-Denis), menacés par un homme qui avait tiré la culasse de son arme à leur vue, ont armé
leur fusil d'assaut pour faire fuir l'auteur des menaces.
Vers 02H00 dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 janvier, une voiture s'est arrêtée devant le collège-lycée juif Merkaz Hatorah du Raincy. La porte coulissante de la voiture s'est ouverte, les deux soldats, chargés de protéger les lieux dans le cadre du plan Vigipirate, s'en sont approchés et ont demandé aux automobilistes de circuler.
Le passager, cagoulé, a alors tiré vers l'arrière la culasse d'une d'arme d'épaule, comme s'il allait faire feu. On ignore pour l'instant, s'il s'agissait d'une arme réelle et dangereuse ou factice, ni si les auteurs des menaces avaient l'intention de passer à l'acte ou s'il s'agissait d'une provocation. Les deux soldats ont armé leur Famas, le fusil d'assaut de l'armée française, et le conducteur a aussitôt démarré en trombe. La voiture a disparu dans la nuit sans qu'aucune course-poursuite ne soit lancée.
Depuis les attentats de Paris, les soldats postés devant les lieux sensibles de la région parisienne ont été l'objet d'une série d'actes d'intimidation, ou de simple provocation. Un jeu dangereux car les militaires sont armés et susceptibles de se servir de leurs armes lorsque la loi les y autorise.
Des rumeurs persistantes sur internet suggèrent en effet que les militaires qui patrouillent en région parisienne n'ont pas de munitions et ne seraient pas en mesure de faire feu.
L'enquête a été confiée au commissariat du Raincy.