La Ville de Bobigny invite ses habitants à se rassembler ce lundi devant la maison de quartier de l'Etoile, "victime d'un incendie criminel" dans la nuit de samedi à dimanche. L'équipement avait déjà été la cible d'une tentative d'incendie début mars.
"C'est un équipement public d'une grande qualité qui a été visé", déplore la mairie de Bobigny. La Ville, qui dénonce "l'incendie qui a gravement endommagé la Maison de quartier de l'Étoile dans la nuit du 11 au 12 mars", appelle à un rassemblement ce lundi 13 mars à 19h devant le bâtiment, dans un communiqué publié dimanche soir.
La façade nord de cet "espace de proximité", qui "s'apprêtait à ouvrir au public pour de premières journées portes-ouvertes", a été entièrement détruite par les flammes, raconte la mairie. Le feu a également "gravement endommagé l'intérieur de l'équipement".
De son côté, le groupe Réinventons Bobigny dénonce aussi dans un communiqué "ces faits inqualifiables". "Nous sommes tous abasourdis, réagit l’élu Fouad Ben Ahmed (PS), membre de la majorité. C’était l’un des seuls équipements de service public de ce quartier excentré. La maison de quartier est un centre social qui avait pour vocation de créer de la cohésion, des activités, des projets d’insertion… Nous sommes consternés mais nous restons quand même debout, nous reconstruirons."
"Je refuse toute intimidation"
La Ville de Bobigny rappelle par ailleurs que "l'équipement avait été la cible d'une tentative d'incendie et de tags menaçants à l'encontre du maire et de son premier adjoint, le 3 mars dernier". La mairie avait alors annoncé le dépôt d’une plainte.
"Nous faisons clairement face à une tentative d'intimidation de la part de personnes qui souhaitent confisquer l'espace commun à leur profit, réagit le maire PCF Abdel Sadi. Elles doivent savoir que nous restons résolus à maintenir ensemble, dans la cohésion, l'esprit de solidarité et de fraternité qui anime notre ville."
L’édile souligne "sa détermination à mettre tout en œuvre" pour que le bâtiment "soit un lieu ouvert à toutes et tous". "Ce sont les habitantes et habitants du quartier qui sont touchés par cet acte criminel", déplore l’élu, qui dit "refuser toute intimidation".