Plusieurs mineurs ont été placés en garde à vue, annonce le parquet de Seine-Saint-Denis, ce dimanche 13 octobre. Ces interpellations font suite à la mort d'un adolescent de 16 ans, blessé à coups de couteau à Aulnay-sous-Bois, deux jours avant. Une enquête est toujours en cours.
Ces gardes-à-vue ont été révélées par nos confrères du Parisien, et confirmées par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). L'enquête en cours est confiée au service départemental de police judiciaire, pour "meurtre en bande organisée" et "tentative de meurtre en bande organisée".
Le drame remonte à vendredi 11 octobre, à proximité d'un restaurant de burgers situé au croisement de deux grands axes. Un endroit où convergent "des mômes de tous les quartiers" de la ville, précise Bruno Beschizza, maire (Les Républicains) de la ville et secrétaire national de ce même parti, en charge de la sécurité.
Une agression au couteau s'est produite, d'après nos confrères du Parisien. Outre le garçon qui est décédé, un autre avait été plus légèrement blessé. Son pronostic vital n'est pas engagé. Le quotidien ajoute que plusieurs auteurs sont activement recherchés par la police.
Un événement encore inexpliqué
"On serait apparemment dans quelque chose de complètement irrationnel, pas du règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants, pas de la guerre de bandes, mais une querelle d'adolescents qui monte en gamme et en arrive à la pire des extrémités, la mort d'un jeune", a assuré Bruno Beschizza, maire (Les Républicains) d'Aulnay-sous-Bois.
"Pour moi, cela n'a pas de lien avec les rivalités de quartiers, ce n'est pas l'hypothèse privilégiée, on n'avait aucun signe précurseur de rivalités de bandes ni de quartiers", a-t-il ajouté. L'élu a lancé "un appel solennel au calme", pour "surtout ne pas tomber dans une spirale de vengeance ou représailles".
Une atmosphère encore tendue
Les forces de l'ordre exercent "une vigilance soutenue" pour tenter d'éviter d'éventuelles "actions de représailles", a par ailleurs indiqué une source policière. Les phénomènes de rivalités entre bandes sont pris en compte même si l'altercation n'a pas forcément pour origine les quartiers dont les personnes impliquées sont issues, a souligné cette source.
Une cellule psychologique doit être mise en place pour les élèves de l'établissement où l'adolescent était scolarisé, le lycée Jean-Zay. Dans le même temps, le maire de la commune, Bruno Beschizza, a appelé à "respecter le deuil de la famille et laisser passer le temps de l'enquête, en espérant que l'auteur ou que les auteurs se livrent eux-mêmes à la justice".