Reportée une première fois, l'opération "Stades citoyens", qui devait avoir lieu samedi 22 avril au Stade de France, a finalement été annulée. Elle consistait à réunir 80.000 militants associatifs dans une même arène, pour "changer la société". Une initiative de démocratie participative...
80.000 citoyens rassemblés au Stade de France, à Saint-Denis, pour débattre, réfléchir ensemble et proposer des solutions concrètes pour changer notre quotidien. C'était l'ambition d'un collectif de 300 associations, rassemblées derrière la bannière "Stades citoyens". L'objectif : parvenir à remplir le plus grand stade de l'Hexagone, avec des militants associatifs, le 22 avril. C'est-à-dire la veille du premier tour de l'élection présidentielle, histoire de parler politique. Mais autrement.80.000 places à vendre
"Le monde dans lequel on vit est trop complexe pour les élus. Il faut accompagner l'appareil politique", dans la prise des décisions, explique Avryl Colleu, architecte et à l'origine de l'initiative. Santé, environnement, monnaies locales... C'est sur tous ces sujets que "300 associations très complètes" ambitionnaient de refaire le monde, dans cette vaste agora de Saint-Denis."On a rencontré le Stade de France en septembre dernier, et obtenu sa gratuité après trois mois de négociation", explique Avryl Colleu. Mais il fallait tout-de-même trouver des fonds pour l'événement proprement dit.
A l'origine de "Stades citoyens", une quarantaine de bénévoles, inspirés en partie par le mouvement Nuit debout, mais souhaitant donner un éclairage médiatique à la mobilisation des associations. Certains ont mis leur travail entre parenthèse durant quatre à six mois, pour se lancer dans l'aventure.Le monde dans lequel on vit est trop complexe pour les élus
1.200 vendues en trois mois
Ce sera finalement partie remise. Prévue tout d'abord le 1er avril, puis reportée, l'opération "Stades citoyens" n'aura pas lieu. Sur les 80.000 places à vendre, seules 1.200 ont été vendues en trois mois. "On est déçus. C'était un beau projet. On s'y était associés en achetant des places", explique-t-on à la Fonda, un "laboratoire d'idées" spécialisé dans l'étude du mouvement associatif.Mais les organisateurs ne désespèrent pas complètement. Ils comptent relancer l'opération, en se donnant une nouvelle échéance. "Deux ans", précise Avryl Colleu.