Prix du métro/JO-2024 : le président du département de Seine-Saint-Denis "tire la sonnette d'alarme"

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Le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), appelle tous les acteurs des JO de Paris à "jouer collectif", furieux d'avoir découvert dans la presse les tarifs des transports pendant les Jeux, dont la hausse "l'inquiète" pour les habitants de région parisienne.

"Je tire la sonnette d'alarme et je demande aux acteurs mobilisés pour les JO de jouer collectif", tonne le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS). "J'ai découvert cela dans la presse alors qu'il y a des cadres de discussion au moins pour être informé!", a-t-il protesté. L’élu a assuré que ces tarifs n'avaient pas été discutés, ni au bureau exécutif du comité d'organisation des JO 2024 ni au comité mobilité, au conseil d'administration d'Ile-de-France mobilités (IDFM) ni dans d'autres instances.

Le prix du ticket de métro parisien va passer de 2,10 euros à 4 euros, a annoncé la présidente du syndicat des transports d'Ile-de-France IDFM, Valérie Pécresse, lundi soir dans une vidéo postée sur X (ex-Twitter). Par jour le forfait, qui sera disponible du 20 juillet au 8 septembre, "coûtera 16 euros", avec un tarif dégressif en fonction du nombre de journées, et "70 euros par semaine".

"Je suis inquiet sur l'impact de ce +pass+ pour les habitants pendant les JO", a dit M. Troussel. "Au quotidien il est hors de question que ce nouveau +pass+ ait un impact pour les habitants de l'Ile-de-France".

"Nous avons abandonné l'idée de cette gratuité en 2022"

Interrogé sur ce sujet mercredi lors d'une conférence de presse de présentation des périmètres de sécurité qui seront mis en place lors des JO, Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux-2024, a expliqué que compte tenu de "l'inflation", il n'avait pas été possible de maintenir une gratuité du ticket de transport pour ceux ayant une place pour assister à une compétition comme cela avait été annoncé. "Nous avons abandonné l'idée de cette gratuité en 2022", a-t-il assuré. Pour autant, il a affirmé: "les jeux seront des jeux populaires".

"J'entends qu'il faut anticiper mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Le jeune étudiant qui au cœur de l'été trouve un job et n'a pas de carte prépayée, qu'est-ce qu'il fait ?", a protesté Stéphane Troussel. Dans les quartiers populaires, les gens "vivent chichement surtout avec l'inflation et n'ont pas de quoi anticiper sur ce qu'ils vont faire dans l'été".

"Je commence à être inquiet sur l'image populaire des JO", a lâché M. Troussel. "On a défendu une cérémonie dans la ville pour des accès gratuits, des billets à moins de 50 euros.... Que va-t-on dire à ceux qui habitent hors d'Ile-de-France, ont eu des billets à moins de 50 euros et vont devoir payer 70 euros la semaine pour se déplacer ?", a-t-il ajouté.

La question cruciale des transports

"La région Ile-de-France ne peut pas en permanence boucler son budget transport en faisant les poches des collectivités, des usagers et maintenant en faisant les poches des touristes", a accusé le président du département de Seine-Saint-Denis.
La question des transports, cruciale pour les JO alors même que les transports franciliens sont à la peine depuis des mois, avait rebondi la semaine dernière après les déclarations de la maire de Paris Anne Hidalgo affirmant sur un plateau télé que les transports ne seraient "pas prêts" pour les JO, déclenchant un tollé au gouvernement et rompant l'union sacrée transpartisane autour des Jeux. 
 

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