Un an après l'assaut du Raid sur l'appartement où s'étaient cachés deux des terroristes du 13 novembre, les anciens habitants de l'immeuble dévasté de banlieue parisienne veulent être reconnus comme victimes du terrorisme.
Le 18 novembre 2015, à 04H20, le Raid donne l'assaut dans un immeuble du centre de Saint-Denis.
Abdelhamid Abaaoud - considéré comme l'un des coordinateurs des attentats - et son complice Chakib Akrouh occupaient depuis quelques heures un appartement du troisième étage. Il mourront dans l'assaut, tout comme la cousine d'Abaaoud, Hasna Aïtboulahcen.
L'opération, menée dans l'urgence, a conduit à un siège de plusieurs heures d'une grande violence, à quelques mètres de voisins terrés chez eux ou évacués à la hâte. Sept d'entre eux ont été blessés, dont quatre par les balles de la police.
L'immeuble, déjà vétuste et fragilisé notamment par l'explosion d'une ceinture explosive, est déclaré inhabitable. Selon le recensement de la préfecture, 88 personnes, dont 24 enfants, ne peuvent regagner leur logement.
Aujourd'hui, au-delà des soucis matériels qui minent leur quotidien, tous les sinistrés interrogés évoquent leur "traumatisme psychologique".
Deux associations qui regroupent les personnes concernés, propriétaires ou locataires, réclament d'être reconnus comme victimes des attentats et pouvoir saisir le Fonds de garantie des victimes.