Une centaine de personnes ont investi mardi, à l'initiative de l'association Droit au logement, un foyer de jeunes travailleurs situé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Des réfugiés, des Roms et des personnes sans domicile occupent 200 logements vacants.
C'est un bâtiment de 14 étages quasiment vidé de ses occupants. Situé à Saint-Ouen le foyer CARA, géré par l'OPHLM de Saint-Ouen est selon l'association Droit au Logement voué à la fermeture. Une vingtaine d'habitants seulement y résideraient encore.
Le DAL a donc décidé d'occuper ses locaux. En fin de matinée les militants accompagnés d'une centaine de personnes, des familles sans logis, des femmes seules avec des enfants ont investi les lieux en scandant "un toit c'est un droit" ou encore "solidarité avec les réfugiés".
"Ces chambres doivent servir à loger les réfugiés", les expulsés de République (les ménages expulsés ou expulsables de leur logement qui campent place de la République à Paris, ndlr) ou encore "les Roms expulsés de Saint-Ouen" au mois de juillet, a déclaré le porte-parole du DAL Jean-Baptiste Eyraud.
Une nouvelle action coup-de-poing pour interpeller le gouvernement sur l'éternelle question des logements vacants.
"Il faut reloger les réfugiés des guerres militaires, mais aussi les réfugiés de la guerre économique, de la guerre contre les pauvres. On se met en position de résistance, l'Etat doit agir". a jouté le porte-parole.