Une femme de 53 ans a été mise en examen vendredi 19 juillet pour avoir tenté d'empoisonner les bébés d'une crèche de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). Elle est suspectée d'avoir mis des anxiolytiques dans les biberons de deux enfants.
Elle est soupçonnée d'avoir mis des anxiolytiques dans les biberons de deux bébés dans une crèche de Seine-Saint-Denis : une femme de ménage de 53 ans a été mise en examen, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Bobigny, confirmant une information du Point.
L'affaire avait débuté le 5 juin dernier : alertée par la somnolence et la perte d'équilibre d'un enfant de 16 mois qui vient de manger son goûter, l'équipe de la crèche qui accueille les enfants du personnel de l'hôpital de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne, fait appel à un médecin. L'enfant est hospitalisé pendant trois jours. Les analyses font apparaître des traces de benzodiazépine, un anxiolytique, a relaté à l'AFP la direction de l'hôpital.
Deux semaines plus tard, un deuxième bébé, âgé de 9 mois, présente des symptômes similaires. Il est également placé en observation à l'hôpital, selon cette même source.
Sécurité renforcée
La direction de l'hôpital saisit alors le parquet de Bobigny, qui ouvre une enquête. Elle diligente par ailleurs une enquête interne et instaure des mesures de sécurité renforcée : parents interdits d'accès à la crèche, présence de deux personnes pour la préparation des biberons...Mi-juillet, une femme de 53 ans, qui travaille comme femme de ménage à la crèche depuis janvier après avoir été vacataire pendant deux ans, est placée en garde à vue, puis mise en examen et placée sous contrôle judiciaire par un juge de Bobigny.
Elle a été suspendue lundi de ses fonctions à titre conservatoire, a indiqué la direction de Ville-Evrard.
La suspecte dit être dépressive
Chez cette salariée, les enquêteurs ont retrouvé une ordonnance où figurent des médicaments contenant des molécules correspondantes à celles retrouvées dans les analyses effectuées sur le premier enfant, a indiqué une source proche de l'enquête.En garde à vue, la femme de ménage, déjà mise en examen après avoir agressé une sexagénaire à son domicile en 2012, a dit être "dépressive", selon cette même source mais nie les faits.
Dans l'attente de la fin de l'enquête, la direction de l'hôpital a décidé de maintenir une sécurité renforcée dans la crèche, qui accueille 90 enfants en moyenne.
L'enquête avait été confiée à la Sûreté départementale de la Seine-Saint-Denis.