Christian Demuynck, le maire LR de Neuilly-Plaisance, ainsi que huit autres édiles franciliens, se mobilisent pour contester la fermeture des brasseries et des restaurants. Les neuf élus ont annoncé le dépôt d’un référé-suspension auprès du Conseil d'Etat.
Alors que les restaurants devraient rester fermés jusqu'au 20 janvier prochain, au moins, des élus de Seine-Saint-Denis mobilisent pour défendre l’ouverture immédiate de ces établissements. Neuf maires franciliens ont en effet déposé mardi un référé-suspension auprès du Conseil d'Etat, pour contester la fermeture des restaurants et des brasseries.
Dans un communiqué, les neuf édiles estiment qu’"il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prenne la décision de rouvrir les restaurants et débits de boissons". Ils dénoncent une "incohérence administrative de plus aux lourdes conséquences", en soulignant que "dans le même temps, les restaurants d'entreprises restent ouverts".
A la tête de ces élus, on trouve le maire de Neuilly-Plaisance : Christian Demuynck. "Nous considérons avec les autres maires qui ont fait ce référé que c’est injuste, estime le maire LR. C’est une injustice, parce qu’il n’y a aucune étude scientifique ni médicale qui indique qu’on se contamine plus dans un restaurant, dans une brasserie, dans un café. Deuxièmement, quand il y a eu le déconfinement, les restaurateurs ont appliqué les règles d’une manière très stricte."C’est une injustice
- Neuilly-Plaisance
- Neuilly-sur-Marne
- Villemomble
- Gagny
- Rosny-sous-Bois
- Montfermeil
- Noisy-le-Grand
- Gournay-sur-Marne
- Coubron
"J’ai eu plus d’une fois les larmes aux yeux"
Du côté de Neuilly-sur-Marne, Saïd Bouaricha, restaurateur, explique avoir du mal à joindre les deux bouts. Ce professionnel indique avoir déjà perdu un tiers de son chiffre d’affaires par rapport à l’an passé."Je ne pense pas que c’est le Covid qui va nous tuer, excusez-moi l’expression, affirme le restaurateur. Ça va être les dommages collatéraux. J’ai eu plus d’une fois les larmes aux yeux. Le matin, on arrive, on fait plus de la permanence que notre métier par passion. On est des passionnés à l’origine."Le matin, on arrive, on fait plus de la permanence que notre métier
"On a fait de la publicité dans le magazine municipale pour tous les restaurateurs qui le souhaitaient, avec des menus spécifiques, résume l’édile. Ce qui nous permet de garder un peu de vie, de faire venir des Nocéens."
Si restaurants ne rouvrent pas, les élus estiment qu’un établissement sur deux pourrait mettre la clé sous la porte, en raison des mesures imposées. A noter par ailleurs que l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) avait déjà saisi le Conseil d'Etat, dès le 20 novembre dernier, pour demander également la réouverture des restaurants.