L’ancien prêtre de l’église des Lilas en Seine-Saint-Denis demande la reconnaissance de ses années de service envers l’Église après sa suspension suite à la révélation de son histoire d’amour avec une paroissienne.
"C’est le retour à la vie civile pour moi", confie Marc, ancien prêtre à l’église des Lilas. Depuis le mois de mai, il est suspendu de ses fonctions de curé ainsi que d’enseignant à l’Institut Catholique de Paris. Il y a 4 ans, il rencontrait une paroissienne, Ingrid, avec laquelle il se lie d’abord d’amitié. Au fil des rencontres, les deux croyants finissent par tomber amoureux l’un de l’autre.
"Au bout d’un certain temps, je me suis mise à l’embrasser puis tout de suite après je me suis dit : 'Mais que fais-je ?'", confesse Ingrid. Marc, lui, redoute la réaction des institutions ecclésiastiques. "J’avais peur de la réaction de l’Église et ma crainte s’est avérée juste". Ainsi, il reçoit en mai dernier une lettre l’informant de sa révocation de l’Église de la part de l’évêque du Diocèse de Saint-Denis.
"Au Pôle Emploi, la case prêtre n’existe pas"
Une nouvelle vie démarre alors pour l’ancien ecclésiastique qui note lors de sa recherche d’un nouvel emploi que les idées reçues sur les curés sont un frein dans ses recherches : "Certains recruteurs pensent qu’un prêtre passe l’ensemble de ses journées à prier, or ce n’est pas comme cela que l’on fait fonctionner une entreprise".
Marc souhaite également donner une suite juridique à sa suspension et entend porter l’affaire devant les tribunaux et les instances ecclésiastiques. Il demande la reconnaissance de ses 17 années d’office au service de l’Église. Il entend également alerter sur le statut des prêtres. Une démarche qu’il a d’ores et déjà démarrée à travers une lettre de dénonciation et une interview sous couvert d’anonymat avant sa suspension par les institutions ecclésiastiques.