Signature officielle d'un accord de compétivité ce jeudi chez PSA

Direction et syndicats de PSA Peugeot Citroën entérinent officiellement jeudi 24 octobre un accord de compétitivité, qui garantit la pérennité des sites en France d'ici 2016 en échange d'efforts des salariés, en particulier de modération salariale.

La signature officielle de ce "nouveau contrat social" est prévue en présence du président du directoire du groupe, Philippe Varin, à l'issue d'un comité central d'entreprise.

Au terme de négociations lancées en mai, cet accord a reçu l'aval de quatre syndicats sur six, FO (18,4%), la CFE-CGC (17,86%), le GSEA (14,2%) et la CFTC (11,7%), seules la CGT et la CFDT s'étant prononcées contre.

La CGT a qualifié cet accord de "contrat antisocial" qui "réduit la paie, réduit les droits et menace la vie des salariés par la mobilité et la flexibilité aggravée".

Philippe Dorge, directeur des Ressources humaines du groupe PSA Peugeot Citroën, s'est félicité de ce contrat "construit ensemble" avec les syndicats et qui va "préserver les intérêts essentiels des salariés".

Les difficultés de PSA persistent, en effet, en dépit d'un plan de restructuration lancé en juillet 2012 qui prévoit la suppression de plus de 11.200 emplois entre mai 2012 et mai 2014, via notamment la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois,en Seine-Saint-Denis.

PSA subit toujours la mauvaise santé du marché européen, où il réalise 58% du total de ses ventes. Il a vu son chiffre d'affaires baisser au troisième trimestre et pourrait réduire la voilure de son alliance avec l'américain General Motors.

Le groupe avait essuyé l'an dernier une perte nette record de 5 milliards d'euros. Il maintient pourtant ses objectifs, notamment de réaliser 1,5 milliard d'euros d'économies à l'horizon 2015.

En contrepartie, les salariés sont appelés à la modération salariale. Au final, le texte préserve les fondamentaux de la rémunération des salariés, dont le 13e mois, mais prévoit un gel des augmentations générales en 2014, et un budget d'augmentations individuelles "adapté". Pour les deux années suivantes, les augmentations dépendront notamment des performances de l'entreprise.

Il prévoit aussi une annualisation des RTT avec une partie des jours à des dates imposées et des heures supplémentaires majorées de 25% au lieu de 45% mais avec une prime de 15 euros au-delà d'un certain seuil.

Une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail est imposée, ainsi que la mise en place de congés seniors, qui pourraient concerner 2.500 à 3.000 salariés sur 3 ans.

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