Six personnes jugées pour trafic de médicaments en Seine-Saint-Denis

Ce mercredi, le parquet de Bobigny a requis entre deux et cinq ans de prison contre six personnes impliquées dans un trafic de médicaments en Seine-Saint-Denis. Mis en place entre mars 2022 et avril 2023,celui-ci concernait notamment un médecin.

Lyrica, Rivotril, Subutex et autres psychotropes ont été vendus à des toxicomanes et des personnes fragiles en Seine-Saint-Denis entre mars 2022 et avril 2023. Pour ce trafic de médicaments, le parquet de Bobigny a requis entre deux et cinq ans de prison mercredi à l'encontre de six personnes.

Parmi elles se trouve un médecin installé à Sevran. Quatre hommes et une femme comparaissaient détenus pour exercice illégal du métier de pharmacien tandis que le médecin, qui se présentait libre, était poursuivi pour complicité de ces infractions.

300 à 400 euros tous les trois jours 

C'est à l'occasion d'achat de cigarettes à la Courneuve auprès de vendeurs à la sauvette que les apprentis pharmaciens pour la plupart toxicomanes entendent parler de la "combine" de revente de médicaments pour quelques centaines d'euros. Des noms de médecins peu regardants sur les prescriptions circulent dans le milieu.

Ce business pouvait "rapporter 300-400 euros tous les 3 jours", a expliqué une prévenue. Un couple sillonnait en voiture les rues de la Courneuve et le nord de Paris pour proposer à la revente ces antiépileptiques et antidépresseurs. Les boîtes de médicaments étaient obtenues légalement en pharmacie grâce à des ordonnances de complaisance rédigées notamment par le médecin de Sevran.

"On est pauvres, on a fait ça pour payer l'hôtel", a justifié devant le tribunal correctionnel de Bobigny l'un des six prévenus. Celui-ci a reconnu l'ensemble des faits et son addiction à l'alcool et à la cocaïne. Le ministère public a requis cinq de prison, dont un an avec sursis, à l'encontre de sa compagne et lui.

Interdiction d'exercer requise contre le médecin 

Le parquet a requis contre le médecin deux ans de prison et une interdiction d'exercer pendant trois ans. Il assure avoir subi des "menaces" pendant les consultations du couple auquel il a prescrit pendant près de trois ans plusieurs psychotropes sans être leur médecin traitant. "Si j'avais su, j'aurais arrêté", a-t-il juré à la barre. Le verdict sera rendu le 13 juin prochain.

Avec AFP

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