La mort soudaine de Claude Dilain, sénateur socialiste, ancien maire de Clichy-sous-Bois, a déclenché, dès qu'elle a été connue ce mardi 3 mars, d'innombrables hommages venus de tous horizons et saluant "l'inlassable défenseur des banlieues populaires".
Les hommages sont unanimes pour cet homme qui aura passé sa vie à se battre pour défendre et humaniser ces banlieues écorchées que l'on qualifie commodément de "quartiers". Les hommages sont nombreux, unanimes et ils viennent de partout. De la classe politique, tous bords confondus, mais aussi des citoyens ordinaires. Claude Dilain fut un homme qui force le respect et l'admiration.
Le sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis Claude Dilain, père de cinq enfants, est mort "des suites d'un accident cardio-vasculaire" à l'hôpital Pompidou,à l'âge de 66 ans. Clichy-sous-bois perd son ancien maire, en place lors des émeutes de 2005.
De nombreux hommes politiques ont rendu hommage à M. Dilain, jusqu'au sommet de l'État, François Hollande saluant dans un communiqué son "combat
exemplaire pour les droits des habitants des quartiers".
Dans un communiqué distinct, le Premier ministre Manuel Valls rend hommage à un "élu exemplaire, qui aura marqué sa ville de Clichy-sous-Bois, la Seine-Saint-Denis et la République".
Pédiatre dans cette banlieue pauvre du nord-est de Paris de 1978 à 2013, Claude Dilain se décrivait comme un porte-voix des habitants des quartiers populaires, rôle qu'il a définitivement endossé lors des émeutes urbaines en 2005. La mort par électrocution de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, dans un transformateur où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers, avait été le déclencheur de plusieurs semaines d'émeutes dans les banlieues. A l'époque, les médias du monde entier avaient porté leur attention sur Clichy-sous-Bois, devenu le symbole des maux de la banlieue, et Claude Dilain était apparu en première ligne.
Il n'avait depuis jamais cessé d'interpeller les pouvoirs publics sur la détresse des quartiers populaires, oubliés des politiques publiques.
Un "hommage républicain" doit lui être rendu dans les jours qui viennent dans cette commune de Seine-Saint-Denis.