Trois mois de prison avec sursis requis contre Jean-Luc Mélenchon, après les perquisitions du siège de LFI

Le parquet a requis trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, pour les incidents survenus lors de la perquisition d'octobre 2018 au siège de son parti. A Bobigny, le leader de la France insoumise est entre autres jugé pour rébellion et provocation.

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Après un début de procès pour le moins théâtral à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le parquet a requis trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende contre Jean-Luc Mélenchon, ce vendredi. Le ministère public estime en effet que le leader insoumis – poursuivi pour actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation – a mené « un acte de résistance violente avec usage de la force ».Pour ce qui est des amendes, le parquet a par ailleurs demandé 8 000 euros pour le député des Bouches-du-Rhône ainsi qu'Alexis Corbière, le député Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard. Ont aussi été requis 10 000 euros contre Bernard Pignerol, président de l'association L'Ere du peuple, et 2 000 euros contre l'attachée de presse du mouvement.

Pour justifier ses demandes, le parquet a souligné le rôle décisif du cofondateur de LFI dans l'escalade de tensions ayant mené à l'interruption de la perquisition, en octobre 2018. La procureure Juliette Gest a d’ailleurs cité quelques-unes de ses phrases prononcées lors des faits : « Allez enfoncez-moi cette porte », « Rentrez on en a rien à foutre de ce qu'ils disent » ou encore « Allez, vas-y, essaie de me pousser pour voir ».

« Sur le plan moral notre victoire est totale »

« Il lève le doigt menaçant, son visage a touché le sien (du procureur), dit "Ne me donnez pas d'ordre ou de consigne", puis il le pousse : la rébellion est constituée », a déclaré la procureure. Elle estime qu’il s’agit « sans conteste d'un acte de résistance violente, avec usage de la force ». De son côté, Jean-Luc Mélenchon répète être victime d'un « procès politique ». Il encourt jusqu'à dix ans de prison, une amende de 150 000 euros et cinq ans d'inéligibilité. « La loi a prévu 10 ans, de 10 ans on passe à trois mois avec sursis... Tout ce souk pour ça », s'est d'ailleurs exclamé l’Insoumis devant la presse, après avoir salué des militants. « J'estime que sur le plan moral notre victoire est totale, a-t-il ajouté. Il faut que tout se termine par une relaxe et qu'on passe à autre chose. » Le jugement a été mis en délibéré à 10 h le 9 décembre prochain.

► Suivez le procès en direct et en intégralité sur le compte Twitter de notre reporter Aude Blacher, au tribunal de Bobigny.
 
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