Mehdi Meklat est au coeur d'une polémique, depuis que d'anciens tweets à caractère homophobe ou antisémite rédigés par le chroniqueur du Bondy Blog sont réapparus. Le journaliste a présenté ses excuses, tout comme son éditeur.
Antisémites, homophobes... Des messages d'une grande violence sont remontées à la surface du Net, depuis la semaine dernière, et le passage de Mehdi Meklat dans "La Grande librairie", l'émission littéraire de France 5. Le journaliste était invité pour parler de son roman "Minute". Ces tweets polémiques ont été postés il y a plusieurs années par le chroniqueur du Bondy Blog, sous le pseudonyme "Marcelin Deschamps".
La révélation de ces tweets, dont certains datent de 2011, a suscité une forte indignation durant le week-end, de la député du Front national Marion Maréchal-Le Pen, à la ministre de la Famille Laurence Rossignol, qui a évoqué la polémique sur Twitter.
Éloge de Merah, menaces, homophobie, haine de la France et antisémitisme : pourquoi les médias protègent-t-ils @mehdi_meklat ? pic.twitter.com/4UuQQFrhfb
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 19 février 2017
"Un personnage honteux"
Le principal intéressé a présenté ses excuses là d'où tout est parti, sur Twitter. Mehdi Meklat, qui depuis les faits a changé le nom de son pseudo a expliqué avoir publié sur le réseau social "jusqu'en 2015, sous le pseudo "Marcelin Deschamps", j'incarnais un personnage honteux raciste antisémite misogyne homophobe". Il déclare s'excuser "si ces tweets ont pu choquer certains d'entre vous".Créé au lendemain des émeutes de 2005 dans les banlieues, le Bondy Blog précise ne pas "cautionner des propos" de cette nature, "même sur le ton de l'humour". Les éditions du Seuil, qui ont édité le dernier ouvrage du journaliste, ont elles aussi publié un communiqué suite à cette affaire. La maison d'édition parle de tweets "absolument condamnables".
Lundi, l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, qui a débattu avec Mehdi Meklat dans un numéro des Inrocks, a tenu elle aussi à réagir. Selon elle, il y a "une chose à retenir" de cette affaire : "L'anonymat ne préserve jamais éternellement, et c'est une bonne nouvelle."