Un bidonville rom évacué à Bobigny

Une centaines de personne a été évacuée avant la destruction des abris de fortune qui occupaient un terrain appartenant au Conseil Général et à la RATP. 

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La police a évacué mardi 27 août 2013 à l'aube l'un des principaux bidonvilles rom de Bobigny en Seine-Saint-Denis, département où se concentrent plus de 3.000 Roms sur les 15.000 à 20.000 vivant en France, selon un journaliste de l'AFP sur place. Les forces de l'ordre, dont des gendarmes mobiles, ont fait sortir dans le calme les quelque 120 habitants du camp et devaient ensuite entreprendre le démantèlement des abris de fortune se trouvant sur une partie du terrain.

Une trentaine d'enfants vivait sur place. La question de leur scolarité se pose à présent.
Reportage de Marc Schmitt et Pierre Lassus
L'évacuation a eu lieu "à la demande du conseil général et de la RATP", propriétaires de parcelles de terrain occupées, en application d'une décision de justice en ce sens et après réalisation d'un diagnostic social, a-t-on indiqué à la préfecture. Une soixantaine de personnes "qui ne veulent pas partir" étaient toujours massées sur un trottoir en face du camp en milieu de matinée, a-t-on précisé de même source. "Une centaine de personnes, dont une trentaine d'enfants scolarisés, ont été évacuées, et il va être très difficile pour eux de faire la rentrée", a déploré Véronique Decker, la directrice de l'école Marie-Curie de Bobigny, sur place. "Je ne sais pas où aller à cause de la police", a confié David, 12 ans, qui a "bougé plein de fois" à travers la Seine-Saint-Denis et qui devait entamer lundi un "stage de remise à niveau" avant son entrée en sixième début septembre. "J'ai envie d'aller en sixième pour apprendre et faire un métier", a ajouté le garçon, qui rêve de devenir "pâtissier ou cuisinier". "Je ne sais pas ce que l'on va faire ce soir, on va appeler le 115", le numéro du Samu social, a déclaré de son côté un père de famille, Bogdan, qui à la charge d'un enfant de 16 ans handicapé.

Une partie du bidonville s'étend sur des terrains appartenant à la mairie communiste de Bobigny, qui n'a pas réclamé l'évacuation et a condamné l'opération. "Les cabanes qui sont construites sur les emprises de la mairie ne seront pas démolies", a assuré la préfecture. Tout le secteur devrait toutefois être inaccessible pendant plusieurs jours afin de permettre aux engins de démolition d'intervenir sans risque, a-t-on expliqué.

Samedi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a défendu la poursuite des expulsions de camps roms, une politique, a-t-il dit, "respectueuse de nos principes et ferme en même temps", face à l'extrême droite qui "cherche à opposer les misères".

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