Mis en examen samedi à Bobigny pour "proxénétisme aggravé" et "viols", il aurait obligé durant plusieurs mois une jeune fille de 16 ans en fugue à se prostituer dans des hôtels de Seine-Saint-Denis.
Un homme de 24 ans a été mis en examen samedi par un juge de Bobigny pour "proxénétisme aggravé" et "viols" après avoir obligé durant plusieurs mois une jeune fille de 16 ans en fugue à se prostituer dans des hôtels de Seine-Saint-Denis, a appris l'AFP de sources concordantes.
Cet homme, qui nie les faits, a été déféré et mis en examen samedi matin pour "proxénétisme aggravé", "viols sur mineure de plus de 15 ans" et "séquestration", a précisé une source judiciaire, ajoutant que le parquet demandait sa mise en détention.
Cette jeune fille a été localisée le 31 juillet dans un hôtel de Villepinte par les policiers de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis après l'audition de deux autres mineures le 12 juillet dans une procédure de fugue.
Mineures en fugues
Mineures en fugues
Les trois jeunes filles originaires de Bretagne se connaissent et étaient toutes en fugue en région parisienne et plus particulièrement en Seine-Saint-Denis, a indiqué une source proche du dossier.
Interrogée, la jeune fille a expliqué que lors de sa fugue, elle a été aidée par cet homme qui l'a obligée durant plusieurs mois à se prostituer dans des chambres d'hôtels avec des connaissances à lui mais aussi avec des inconnus, selon cette source. Elle dit avoir vécu dans la crainte de cet homme qu'elle estime très dangereux, a poursuivi cette source.
Selon cette source, l'homme, qui lui imposait jusqu'à six rapports à la suite, se chargeait de récupérer directement l'argent. Son examen psychiatrique décrit une personne asociale et dangereuse.
L'homme, connu des services de police pour des faits de vols ou de violences, a été interpellé mercredi au Blanc-Mesnil et nie les accusations portées par la jeune fille. Cette dernière a été remise à ses parents. Les deux autres jeunes filles, également approchées par l'homme, ne l'accusent pas de faits relevant du proxénétisme ou de la séquestration, a relaté cette source.