Accueillir, accompagner et protéger les femmes victimes de violences, telle est la mission que se donne le nouvel observatoire balbynien des violences faites aux femmes.
La ville de Seine-Saint-Denis a inauguré ce 15 juin son premier observatoire de violences faites aux femmes. Cet observatoire des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes répond à plusieurs missions.
D'abord, établir un "diagnostic territorial", afin de mieux connaître la réalité des Balbyniennes victimes de violences. Cet observatoire veut également être un outil pour mieux repérer, accueillir et accompagner ces femmes alors que 208 000 femmes ont été victimes de violences en France en 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Ce nouvel espace vise également à mieux prendre en charge les enfants co-victimes de ces violences ainsi qu'à lutter contre la prostitution des mineurs.
"Consciente de l'ampleur de la tâche"
Elle réunira plusieurs acteurs institutionnels comme la préfecture de Seine-Saint-Denis, le Tribunal judiciaire de Bobigny mais également les services municipaux, les observatoires régionaux et départementaux de violences envers les femmes ou encore des bailleurs et l'hôpital Avicenne.
Face au fléau des violences faites aux femmes, la ville de Bobigny se dit "consciente de l'ampleur de la tâche". C'est pourquoi ils ont décidé de se donner plusieurs objectifs tels que : la réalisation d'un diagnostic territorial afin de "proposer un outil statistique commun pour évaluer plus efficacement l'action territoriale" ou l'élaboration d'un "répertoire des dispositifs territoriaux existants pour évaluer plus efficacement l'action territoriale" et avoir une "meilleure connaissance des ressources disponibles".
Cet observatoire balbynien a été inauguré ce jeudi, soit 21 ans après la création du tout premier observatoire départemental des violences envers les femmes également situé en Seine-Saint-Denis. Un département où les violences conjugales sont particulièrement fortes avec 9,2 femmes sur 1000 victimes de violences conjugales, selon le ministère de l'Intérieur en 2021.