Une prothèse ou un fauteuil roulant cassé : un centre de réparation dans le village des Paralympiques

Pendant toute la durée des Jeux paralympiques, les athlètes peuvent s'y rendre afin de réparer ou changer leur matériel médical. Un centre aussi utile pour leurs besoins du quotidien que pour ceux des compétitions.

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Des roues de fauteuil roulant à changer, une prothèse à réparer ou encore des lames en titane à équiper. Au cœur du village olympique en Seine-Saint-Denis se trouve un espace de 720 mètres carrés dédié à la réparation du matériel des athlètes paralympiques. "Je viens réparer la fixation de ma prothèse, j'ai besoin qu'elle soit opérationnelle avant le début des matchs", déclare par exemple Alexis Ramonet, membre de l'Equipe de France de basket fauteuil attablé avec ses coéquipiers.

Comme lui, 600 athlètes ont déjà franchi les portes du Repair Center paralympique qui a ouvert le 18 août dernier. "Les choses commencent à accélérer depuis que les délégations sont arrivées sur le site et pour ceux qui viennent de pays en développement, c'est l'occasion de faire des réparations qui tiendront sur les quatre prochaines années", explique Bertrand Azori, directeur technique du Repair Center créé par l'entreprise de matériel médical Ottobock.

15 000 pièces détachées en stock 

L'espace est divisé en deux parties. "D'abord il y a le côté atelier où les techniciens travaillent sur les pièces qui serviront ensuite aux athlètes", démarre le directeur technique. Parmi les techniciens, des métiers très différents se côtoient. "On a des prothésistes mais aussi des mécaniciens spécialisés dans les fauteuils roulants, des orthopédistes et des CFAO qui sont chargés de créer les orthèses en 3D pour qu'elles soient ensuite utilisables par les athlètes ", détaille-t-il. Plus loin dans cette grande pièce se trouve un espace de stockage. "Ici, on a plus de 15 000 pièces détachées au total. Cela va de tous les types de prothèses ou d'orthèses à toutes les différentes pièces d'un fauteuil roulant."

Les centaines d'étagères sont remplies de cartons contenant des pièces de toutes tailles et pour toutes les morphologies. "Par exemple les prothèses qui servent à remplacer un membre sont disponibles pour toutes les pointures de pied et pour les fauteuils, nous avons les pièces de toutes les grandes marques pour s'adapter aux besoins de tous les athlètes", souligne Bertrand Azori.

Pour les sportifs, la prise en charge de leur matériel est sans rendez-vous et gratuite. "C'est important pour nous de savoir que l'on peut venir à n'importe quel moment car ce que l'on vient réparer nous sert pour le sport mais aussi dans notre vie quotidienne", note Alexis Ramonet.

Répondre à des besoins différents 

En tout, 178 techniciens se relaient pour assurer les réparations de 8 heures du matin à 18 heures. "On a des demandes très différentes tous les jours. Beaucoup de crevaisons mais aussi des freins à changer ou la couture d'un siège à refaire", énumère Jean-Christophe Rigal, technicien fauteuil roulant.

Autre composante avec laquelle il faut jongler : l'urgence des compétitions. "On adapte nos plannings en fonction de leurs besoins. S'ils en ont besoin pour une épreuve, on essaie de faire au plus vite. Pour certains, cela peut être du matériel qu'ils utilisent au quotidien ou pour les entraînements. Dans ces cas-là on leur prête un modèle équivalent le temps de finir la main-d’œuvre", note Bertrand Azori

Le but de ce centre selon son directeur technique : "tout mettre en œuvre pour le confort des athlètes". À ce titre, des pièces sont prévues pour que les athlètes puissent avoir de l'intimité lors de l'essayage ou du changement d'une prothèse.

Une structure présente depuis les Jeux paralympiques de 1988

Ce centre de réparation n'est pas une première dans l'histoire olympique. "On est présents depuis les Jeux de 1988 à Séoul où nous avions 16 techniciens, c'était une demande du Comité international paralympique et à chaque édition, de plus en plus de sportifs viennent nous voir", raconte le directeur technique.

"Nous sommes sur des bases très élevées. Notre record, c'était à Rio en 2016 avec 2 000 athlètes en tout. On pourrait largement le dépasser cette année", poursuit-il.

Ouvert depuis plus d'une semaine, le centre fermera ses portes le 9 septembre, lendemain de la cérémonie de clôture. Les techniciens espèrent alors avoir aidé l'ensemble des 4400 sportifs. 

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