Une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique a été ouverte après la violente interpellation d'un mineur au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) la semaine dernière, indique le parquet de Bobigny, jeudi 16 février.
Les investigations ont été confiées le 9 février à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé le parquet de Bobigny.
Cela fait suite à une intervention d’un équipage de policiers au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), le 6 février dernier. La police des polices doit examiner ces images diffusées sur les réseaux sociaux,= qui font état de possibles violences de la part des forces de l’ordre.
Soupçons de passage à tabac
Lundi 6 février, à 18 heures, un groupe de plusieurs policiers pénètrent dans une boulangerie-pâtisserie de cette commune située au nord-est de Paris. Ils viennent interpeller un garçon de 17 ans. Selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, celui-ci n'oppose pas de résistance. Il reçoit au moins cinq à six coups de poing au visage par au moins l'un des huit agents présents sur les images. Le jeune homme "sortait de chez sa grand-mère tandis que d'autres jeunes caillassaient la police", a assuré son avocate Me Naïri Zadourian. "Lui marchait à côté et n'avait rien à voir avec l'histoire. Il est physiquement très grand donc on le remarque parmi tout le reste", poursuit l'avocate.
"La police commence à le charger. Il se réfugie alors dans la boulangerie à l'angle de chez sa grand-mère et on le passe à tabac", déplore son avocate. "Les actes de violence sont assez clairs. Encore une fois, heureusement qu'il y a une vidéo. Lui n'oppose aucune violence", assure Me Zadourian. Son client, placé en garde à vue pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique avec arme et en réunion", n'a vu aucun médecin alors qu'il a "un coquard et des bleus partout sur le corps", a précisé l'avocate. Elle a annoncé déposer plainte auprès du procureur de Bobigny.
Une enquête ouverte
Une source policière précise que ce 6 février, les policiers avaient été "pris à partie par une trentaine de jeunes" après une interpellation pour un refus d'obtempérer à moto au Blanc-Mesnil. Trois personnes avaient été interpellées dont l'auteur de ce délit a ajouté cette source. Elle ne précise pas s'il s'agit du mineur qui a reçu les coups de poing.
L'enquête devra notamment tenter d'identifier tous les agents, dont plusieurs sont casqués, présents sur les vidéos. Selon une source proche du dossier, figurent parmi eux des policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) et d'une brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M).
Source : AFP