Les surveillants de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) ont voulu témoigner de leur solidarité avec leurs trois collègues placés en garde à vue, accusés de viol par un détenu. Ils se sont rassemblés symboliquement devant le commissariat de Meaux.
"Nous sommes là pour dire notre solidarité avec nos collègues", a expliqué Christopher Dorangeville, secrétaire général CGT Pénitentiaire."Il faut arrêter de jeter l'opprobre sur toute une profession, sur des agents qui ne sont a priori coupables de rien. L'administration pénitentiaire n'a d'ailleurs jusqu'à présent pris aucune mesure contre eux".
Une enquête a été ouverte après la plainte d'un détenu du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin qui accuse trois surveillants de viol avec une matraque. Les faits allégués remontent à fin septembre.
Placés en garde à vue depuis lundi 16 octobre, ces trois surveillants, dont un gradé, nient les faits qui leur sont reprochés.
L'administration pénitentiaire avait déclaré le 11 octobre qu'une "demande d'explication" avait "été adressée aux agents concernés afin de prendre les mesures adaptées". Elle a précisé que la direction de l'établissement avait elle-même "avisé" le parquet.
Farid Benbekaï avec Philippe Aliès