Deux hommes âgés de 23 ans ont été mis en examen pour terrorisme vendredi dernier. Ils projetaient une attaque au couteau en Île-de-France. Les suspects ont été placés en détention provisoire.
Une attaque au couteau "d'inspiration jihadiste" a-t-elle été évitée en Île-de-France ?
Deux hommes ont été interpellés à Meaux en Seine-et-Marne et au Pecq dans les Yvelines, le 29 novembre dernier par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après un renseignement faisant état d'une attaque imminente.
Mise en examen pour terrorisme
A l’issue de leur garde à vue, ils ont été mis en examen le 3 décembre dernier pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et incarcérés dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte quelques jours plus tôt par le parquet national antiterroriste (Pnat).
Selon le Parisien qui a révélé l'affaire, les deux suspects projetaient de s’attaquer à des passants dans des lieux fréquentés à l'approche de Noël, des centres commerciaux, des rues commerçantes ou des universités.
Le quotidien affirme que la DGSI a lancé des investigations suite à l'obtention d'informations selon lesquelles les deux suspects tenaient des propos inquiétants sur leur projet d’attaque d’ici Noël. "On a détecté des échanges entre eux et des éléments nous laissant penser que leur projet était sérieux et imminent", affirme une source proche de l'enquête.
Une attaque d'inspiration jihadiste
"Après plusieurs discussions sur le mode opératoire, ils se sont décidés à commettre une attaque au couteau dans la rue sur des civils et à mourir en martyr en étant tués par la police", a relaté une source proche du dossier évoquant "un projet sur fond d'inspiration jihadiste, concerté à deux, à la différence des précédents projets qui émanaient d'individus plus isolés".
Durant leur interrogatoire, l’un des 2 suspects aurait avoué avoir un projet d'action violente. "Au moins l'un des deux avait un projet de passage à l'acte d'ici à la fin de l'année", a indiqué cette même source.
L'autre suspect, qui conteste les faits, "a été condamné en tant que mineur par le tribunal pour enfants à Paris en avril 2019 à quatre ans de prison dont trente mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve", a précisé la source judiciaire. "Il a reconnu sa fascination" pour l'organisation de l'Etat islamique (EI), "mais a nié le projet d'attaque."
Lors des perquisitions, un couteau, des téléphones et des ordinateurs "dans lesquels on a retrouvé de la documentation jihadiste", ont été saisis, a précisé la source judiciaire.
Les deux hommes auraient fait connaissance sur les réseaux sociaux puis se sont rencontrés physiquement.