Quatre mois de prison avec sursis, c'est la peine à laquelle a été condamné en appel un jeune élu municipal Les Républicains du Val-de-Marne, Charles Aslangul, dans une affaire de violences. Les faits s'étaient déroulés au petit matin du 14 mai 2012.
Ce jour-là, le chemin de deux jeunes hommes circulant à vélo avait croisé dans une voie de bus du boulevard Saint-Germain à Paris celui de Charles Aslangul, accompagné d'un ami et d'une amie en voiture. Ces derniers avaient coupé la route aux deux cyclistes, dont l'un est adhérent du Front de gauche.
Une altercation avait éclaté. Le jeune conseiller municipal de Bry-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, avait exhibé sa cocarde tricolore pour, avait-il affirmé, pacifier la situation et s'était vu répondre qu'"on a changé de système politique", après l'élection de François Hollande face à Nicolas Sarkozy huit jours plus tôt.
Un arrêt "à l'image de la justice Taubira"
Dans la "mêlée", la jeune fille avait reçu un coup qui ne lui était pas destiné et lui avait occasionné un oeil au beurre noir. L'un des deux cyclistes a affirmé avoir été "passé à tabac" à coups de batte de baseball. Charles Aslangul a précisé qu'il n'était pas le porteur de cette batte, "la justice l'a reconnu", a-t-il souligné.En première instance, le 23 avril 2013, l'ami de Charles Aslangul a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Ils ont été condamnés solidairement à verser 3.000 euros et 4.000 euros de dommages et intérêts aux cyclistes. Parmi ces derniers, l'un avait été relaxé, l'autre condamné à une amende contraventionnelle de 300 euros. En appel, il a été condamné à verser 500 euros de dommages et intérêts à Charles Aslangul.
Seul Charles Asangul avait fait appel de cette décision. Dans un communiqué, il a annoncé avoir formé un pourvoi en cassation. Assurant que son intervention, certes "virile", était "légitime et proportionnée", il s'en est pris à un arrêt qu'il juge "à l'image de la "justice Taubira", "partisan, immoral et écoeurant".