Un site pirate copie Le Parisien pour diffuser de fausses informations

Le Parisien a dénoncé jeudi les pratiques frauduleuses d'un site internet usurpant son nom et copiant sa charte graphique pour diffuser de fausses informations, notamment sur la guerre en Ukraine. Le quotidien a porté plainte.

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Charte graphique copiée, fausses informations... Le quotidien, qui ne sait pas depuis quand dure le plagiat, vient de porter plainte auprès de l'Icann, un régulateur mondial chargé de l'attribution des adresses sur internet. Le journal espère récupérer rapidement le nom de domaine litigieux, "leparisien.ltd".

Les articles qui sont publiés par ce site pirate "reprennent" les codes graphiques du Parisien et reproduisent les liens menant vers son vrai site. "Mais le titre, la photo et le texte n'ont rien à voir" avec le média, explique le journal.
Tous critiquent "l'Occident, les États-Unis ou la guerre en Ukraine", relève le quotidien, citant des titres comme "Joe Biden est un terroriste : des nouvelles preuves" ou "La guerre en Europe n'est plus nécessaire. Le secrétaire d'État américain parle de nouvelles frontières pour l'Ukraine". D'autres prétendent apporter la "vérité sur les machinations de Zelensky dans l'achat d'obus" ou sur les Français se privant de nourriture pendant que "les Etats-Unis réclament plus d'argent" à l'Hexagone "pour la guerre en Ukraine".

Des liens diffusés sur les réseaux sociaux

Selon le Parisien, certains liens ont été "sponsorisés" sur Facebook "afin d'être diffusés plus largement". Un article sur un supposé "exode massif d'Ukrainiens pour "échapper à l'esclavage militaire" et "une mort imminente sur le front" a en outre été "partagé des centaines de fois ces derniers jours", notamment sur Twitter par l'ancien sénateur centriste Yves Pozzo di Borgo, qui a déjà relayé des informations trompeuses à ses quelque 100.000 abonnés.
S'il "est impossible en l'état de remonter jusqu'au créateur de ce faux site", le Parisien estime "difficile de ne pas y voir l'ombre de la Russie", dans un contexte de guerre informationnelle.

Avec AFP

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