Abandon d'Europacity : la région annonce un plan d'investissement d'un milliard d'euros pour le Val d'Oise

La présidente de la région Ile-de-France a annoncé un plan d'investissement de près d'un milliard d'euros dans le Val d'Oise. Une annonce pour compenser l'abandon du megacomplexe Europacity dans le Triangle de Gonesse. Mais beaucoup de ces annonces dépendent de l'aval de l'État.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La somme n'atteint pas les 3,1 milliards d'euros que représentait le megacomplexe Europacity, mais elle se veut tout de même impressionnante : près d'un milliard d'euros. "La région a décidé de prendre ses responsabilités" avec "un plan d'urgence pour le Val d'Oise", a ainsi déclaré Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ce jeudi. Il sera "soumis à concertation", a-t-elle poursuivit.

Parmi les propositions évoquées, la région veut notamment lancer "une revue de toutes les friches d'Ile-de-France, afin d'identifier les terrains sur lesquels on peut dire à un investisseur qu'il peut se lancer".

 

La région ne va pas "créer des emplois privés"

Elle veut aussi "proposer à l'État de décentraliser la future Agence nationale de la cohésion des territoires à Villiers-le-bel", aider à la réimplantation d'une filière horticole dans le département "sur des terrains pollués", et va "mandater Grand Paris Aménagement pour lancer, via un cabinet d'experts indépendant, une évaluation de la qualité des sols dans le triangle de Gonesse".

Le plan d'urgence passera aussi par la création d'un nouveau lycée international et d'un internat d'excellence, la création d'un centre de formation d'apprentis (CFA) sur les métiers du numérique, le développement d'un Campus des métiers de la sécurité.

Mais "ce n'est pas la région ou le département qui vont créer des emplois privés", a-t-elle insisté, soulignant les incertitudes pour les investisseurs "compte tenu de ce qui vient d'arriver à Europacity".
 

Abandon d'Europacity

Cette annonce vient après qu'Emmanuel Macron ait décidé, début novembre, de l'abandon d'Europacity, un megacomplexe de commerces et de loisirs pesant 3,1 milliards d'euros qui devait être implanté d'ici à 2027 sur des terres fertiles dans le triangle de Gonesse (Val d'Oise) au nord de Paris, et qui hérissait les défenseurs de l'environnement comme les petits commerçants.

Un "très beau projet de création d'emplois et de développement économique" selon Mme Pécresse, pour qui "les conséquences sociales vont être incalculables".

Selon le chef de l'État, le projet était "daté et dépassé". Il a néanmoins évoqué un "projet alternatif", qui devrait selon lui être "plus mixte, plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d'objets"

Un projet trop dépendant de l'État ?

Beaucoup de ces annonces ne pourront se faire sans l'aval de l'État, et surtout, sans ses financements. "Tout ce que j'ai annoncé peut se réaliser dans les cinq ans, tout dépend du feu vert de l'État. Nous attendons que l'État vienne en cofinancement de ces projets", reconnaît Mme Pécresse.

C'est en particulier le cas pour les transports : "demander un engagement écrit de l'État, sur la réalisation de la ligne 17 du Grand Paris Express pour 2027", dont la justice a décidé vendredi de suspendre pendant un an les travaux, ou demander à l'État "que le prolongement du tram 11 Express soit engagé dans le prochain contrat de plan État-région".

Elle souhaite aussi le lancement d'un plan de transport à la demande "dès 2020" dans le Vexin, l'expérimentation de "covoiturage citoyen en milieu rural" et un "grand plan de nettoyage des abords des autoroutes valdoisiennes".
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information