Une élection municipale partielle a lieu ce dimanche 27 novembre à Magny-en-Vexin dans le Val-d'Oise. Le numéro deux de la liste Alternative citoyenne est accusé de harcèlement par une ancienne campagne. Cette dernière ne comprend pas comment il a pu se présenter malgré une condamnation.
40 dépôts de plaintes en 4 ans : Véronique Doutreleau conserve toutes les photos de dégradations commises par son ex-compagnon. "J'ai eu de la colle dans la serrure, ce qui m'a obligée à la changer. J'ai eu de la mousse expansive sur le compteur Linky, les essuie-glaces arrachés, une inscription 'RACISTE' écrite sur la portière de ma voiture. Oui, il reconnaît que c'est lui", déplore-t-elle.
Son ex-compagnon avait placé un traceur GPS sous la voiture de sa victime pour la suivre. Il a été condamné à 8 mois de prison avec sursis pour harcèlement l'année dernière. Une histoire qui aurait pu rester privée, mais Jean-Pierre Henry se présente à une élection municipale ce dimanche à Magny-en-Vexin.
Il est numéro deux sur une liste citoyenne dirigée par Ghislaine Salmat, référente au sein du Parti socialiste pour les violences sexistes.
Jean-Pierre Henry l'affirme : "Je lui ai dit que j'avais été condamné". La tête de liste, Ghislaine Salmat, a d'abord affirmé à France 3 Paris Île-de-France "ne pas pouvoir faire grand-chose" car "les dépôts de candidatures sont closes".
Trois autres listes
Depuis, l'intéressé a indiqué se "mettre en retrait de la campagne municipale". "Comme il n’est pas possible de se retirer d’une liste une fois son dépôt effectué en préfecture, pour le second tour je serai placé en position non-éligible", poursuit-il.
De son côté, son ex-compagne disait s'inquiéter "qu'une personne comme ça soit dans un conseil municipal, et que ce qu'il a fait ne soit pas considéré alors que sa tête de liste est référente contre les violences sexistes et sexuelles".
Les trois autres listes sont menées par Luc Puech d'Alissac, maire sortant de la commune, Thomas Vatel et Olivier Serre.