A Argenteuil, depuis huit ans, les locataires d’une résidence Rue Pierre-Guienne doivent cohabiter avec des rats de plus en plus nombreux. Ils appellent leur bailleur à agir contre cette prolifération insupportable.
A la tombée de la nuit, les rats grouillent au pied de la résidence du 9 rue Pierre-Guienne à Argenteuil. « Dès qu’ils commencent à faire nuit, ils sont sous les poubelles, ça saute de partout le soir ! », déplore une habitante. Les rongeurs sont devenus l’un des principaux sujets de conversation de ces Argenteuillais désemparés.
« Il ya plein de rats ! Ils rentrent dans les poubelles, il faut faire attention quand on les jette, si tu t’approches, et qu’il ya des rats, ils peuvent te mordre », s'inquiète un autre habitant.
Les rats infiltrent même les voitures
Même les voitures n’échappent pas à leur voracité. Un automobiliste avait laissé des courses dans le coffre de sa voiture, les rats s’y sont infiltrés et ont même dévoré une partie du siege.Craignant la propagation des maladies, certains ont alertés le bailleur. « On a signalé ça plusieurs fois à AB Habitat mais ils n’ont rien fait. Le soir, la nuit c’est catastrophique ! », déplore l'undes résidant.
Une situation particulièrement difficile pour Loubna, qui avec son travail d'assistante maternelle accueille chaque jour de jeunes enfants dans son appartement. « Ca nous gêne devant les parents, j’ai honte ! » nous raconte t-elle. «Chaque soir, je vérifie qu’il n’ya pas un rat dans les poussettes».
Pour le bailleur AB Habitat, la prolifération des rats est un phénomène qui touche beaucoup de villes. Ici, la proximité de la Seine, des travaux et l'absence de local à poubelles peuvent expliquer le problème. «On va essayer de mener des campagnes de dératisation tous les 15 jours», affirme Salah Lounici, directeur général d’AB Habitat. « On travaille sur le ramassage des détritus, le fait de laisser le moins possible de nourriture à ces rongeurs. On travaille aussi sur des produits phytosanitaires.» Les locataires espèrent que ces mesures permettront d'achever rapidement cette cohabitation forcée.