La droite a gagné du terrain dimanche au second tour des élections municipales dans le Val-d'Oise, l'emportant dans plusieurs villes jusque-là gérées par la gauche, dont Argenteuil.
Ancien bastion communiste, Argenteuil, quatrième ville d'Ile-de-France, aux mains du PS depuis 2008 après une parenthèse UMP de sept ans, a basculé à droite pour 187 voix seulement, au terme d'un scrutin longtemps indécis. Le candidat UMP, Georges Mothron, vice-président du Conseil général du Val-d'Oise, a remporté 14.876 voix, soit 50,32% des suffrages, contre 14.689 voix pour le maire socialiste sortant, Philippe Doucet, qui lui avait ravi la ville en 2008. M. Mothron, qui s'était illustré lors de son mandat pour avoir demandé aux agents de la ville de diffuser un spray répulsif, le "Malodore", pour faire partir les SDF du centre-ville, retrouvera donc son fauteuil de maire, à 66 ans.
Autres villes à avoir basculé : Eaubonne, où l'UMP Grégoire Dublineau l'emporte avec 58,29% des voix; Jouy-le-Moutier, où l'UMP Jean-Christophe Veyrine est élu avec 54.46% des suffrages; et Eragny, où la sénatrice socialiste Dominique Gillot est battue de quelques centaines de voix.
A Taverny, la candidate de droite, Florence Portelli, fille du sénateur UMP du Val-d'Oise Hugues Portelli, l'a emporté avec 50,69% des voix contre 40,45 % pour le maire sortant, Maurice Boscavert (DVG), dans une triangulaire avec le FN.
Quelques villes sont toutefois parvenues à résister à cette vague bleue, à l'image de Cergy, préfecture et fief socialiste depuis plus de 25 ans, où le maire PS, Jean-Paul Jeandon, l'a emporté avec 51,28% des voix face au candidat UMP Thierry Sibieude.
Même chose à Saint-Ouen-l'Aumône, où l'ancien ministre de la Défense, Alain Richard (PS), a sauvé son siège à l'occasion d'une triangulaire. A Villiers-le-Bel, le maire PS sortant Jean-Louis Marsac a également été réélu (52,21%), lors d'un scrutin marqué par une abstention record de 61%.