Dix personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi dans le Val-d'Oise, où les forces de l'ordre ont été prises pour cible pour la quatrième nuit consécutive depuis la mort d'Adama Traoré lors de son arrestation.
L'appel au calme lancé par la famille d'Adama Traoré n'aura pas suffi : Beaumont-sur-Oise a connu une quatrième nuit de violence, dans la nuit du 22 au 23 juillet 2016. Selon un premier bilan de la préfecture, citée par l'AFP, dix interpellations ont eu lieu au cours de la nuit, marquée notamment par des tirs de mortiers artisanaux et de chevrotine. Un photographe de l'AFP sur place a été témoin de ces tirs.
Quatre gendarmes ont été "blessés très légèrement", a indiqué la préfecture, qui recensait par ailleurs un incendie dans une entreprise de palettes, ainsi que dix véhicules et des poubelles brûlés. Les échauffourées ont été concentrées sur les communes de Beaumont-sur-Oise, Persan et Bruyères-sur-Oise. Des policiers sont venus renforcer dans la nuit un dispositif de sécurité déjà fort de 150 policiers et gendarmes.
Marche blanche
Vendredi après-midi, une marche en mémoire du jeune homme avait rassemblé au moins 1.500 personnes sans incident dans la commune de Beaumont-sur-Oise, d'où il était originaire.
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Adama Traoré, 24 ans, est décédé mardi alors qu'il venait d'être arrêté par les gendarmes. Son entourage considère qu'il s'agit d'une "bavure" et, depuis, les nuits sont ponctuées de violences dans ce secteur à la frontière entre l'Oise et le Val-d'Oise.
L'autopsie, dont les résultats ont été dévoilés jeudi par le procureur de Pontoise Yves Jannier, montre selon lui que le jeune homme "manifestement (...) n'aurait pas subi des violences". Il souffrait d'"une infection très grave", a-t-il ajouté.