Ce samedi, le collectif "Vivre sans BIP s'est rassemblé pour dire "non" à la poursuite du projet d'une voie rapide dans le Val-d'Oise. Cette route prévoit de passer près de plusieurs écoles.
"Nous ne voulons pas de ce projet", déplore Audrey, porte-parole du collectif Vivre sans Bip au micro de France 3 Paris Île-de-France. Habitants et élus de plusieurs communes du Val-d'Oise ont repris samedi leur mobilisation contre le projet routier du BIP, au cœur d'une longue bataille juridique et que le Conseil d'Etat a remis sur les rails cette semaine.
Le BIP, c'est un projet de voie rapide qui couvrira plusieurs communes du Val-d'Oise. Ce samedi, au cours de plusieurs fêtes des voisins, des habitants opposés à ce projet se sont rassemblés suite à une récente décision du Conseil d'État.
En 2016, le préfet avait reconnu d'utilité publique le projet d'un axe routier qui traverserait le département. Cette décision a été annulée par la justice deux ans plus tard, sur recours des militants contre le "Boulevard intercommunal du Parisis" (BIP), une annulation confirmée à deux reprises par la cour d'appel de Versailles en 2019 puis 2022. Le Conseil d'Etat est finalement revenu mercredi sur cette annulation.
"Cette route passera aux abords de plusieurs écoles"
Ce projet n'est pas du goût des habitants des six communes concernées par le tracé. "On craint pour l'avenir de nos enfants car la route va passer aux abords de plusieurs écoles. Cela va créer du bruit et de la pollution avec le passage quotidien des voitures et des camions", regrette Audrey. Cette voie rapide traversera le département d'est en ouest.
D'Argenteuil à Roissy, le collectif a comptabilisé la présence d'une quarantaine d'écoles élémentaires le long du tracé. "Selon les dernières données d'Airparif et de Bruitparif, nous sommes déjà en zone noire en termes d'exposition à la pollution et au bruit. On va nous rajouter cela en plus. Ça ne fera qu'empirer les choses", conclut la porte-parole.
Ce dimanche, un nouveau rassemblement est prévu pour les habitants de Garges et de Sarcelles.