Des militants de Greenpeace repeignent un avion en vert à Roissy pour dénoncer le greenwashing

Le ministre délégué aux Transports avait souhaité en mai dernier la création d'une filière dédiée à la création d'un "avion vert". Des militants de Grenpeace se sont rendus à Roissy et ont repeint partiellement un avion de cette couleur pour dénoncer l'écoblanchiment ce vendredi.

"Voilà M. Djebbari. Vous vouliez un avion vert, on s'en occupe. Comme ça on ne perd pas de temps, on arrête la mascarade et on passe enfin aux vraies solutions", proclame un militant de Greenpeace dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Neuf militants de l'ONG, vêtus de jaune ou de blanc, ont escaladé vers 9h le grillage du tarmac de l'aéroport et se sont déployés autour d'un avion Boeing 777 de la compagnie Air France, stationné au sol et sans passager à bord. À l'aide d'un rouleau monté sur une immense perche, ils ont repeint en vert pendant une dizaine de minutes une partie de l'appareil. Debout sur une aile, plusieurs militants ont déployés des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "y a-t-il un pilote pour sauver le climat ?" ou "la solution: moins d'avions".

Ces militants ont fait allusion aux propos tenus par le ministre délégué aux Transports tenus sur France Inter en mai dernier où il affirmait : "On est dans un moment où l'on peut inventer l'avion vert". "L’aéronautique est extraordinairement chamboulé par cette crise. Il faut rebondir et on a un sujet, c’est le verdissement de l’aérien", poursuivait-il.

Loi climat trop peu ambitieuse selon Greenpeace

Par cette action, ils entendaient illustrer le "greenwashing" (écoblanchiment en français), soit l'utilisation fallacieuse, selon eux, d'arguments faisant état de bonnes pratiques écologiques.

La gendarmerie des transports aériens est rapidement intervenue pour interpeller les activistes. Certains, juchés sur le toit ou l'aile, refusaient de descendre.

"On est là aujourd'hui pour dénoncer le 'greenwashing' du gouvernement sur les enjeux de régulation et de réduction du trafic aérien et le manque d'ambition du projet de loi climat et résilience" qui est "une coquille vide", a déclaré à l'AFP Sarah Fayolle, chargée de campagne transport à Greenpeace France.

Le projet de loi pour le climat, qui reprend certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, sera débattu à l'Assemblée fin mars et en commission spéciale dès lundi. Dans un communiqué, Greenpeace a demandé aux députés d'aller plus loin, pour ne pas "continuer comme avant, sans remettre en question un modèle de développement basé sur une croissance du trafic sans limite et intenable pour le climat". L'ONG demande également que l'État soutienne la reconversion des salariés du secteur, lourdement affecté depuis le début de cette crise sanitaire.

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