L'agression était une supercherie "Lors de leur garde à vue, les adolescents ont expliqué avoir agi à la demande des deux salariées", a raconté un proche du dossier judiciaire. Des propos étayés par des SMS retrouvés sur leur téléphone portable, faisant état d'un rendez-vous à l'heure des faits. "Elles leur avaient promis 200 euros quelques jours plus tôt, pour cette agression", a raconté une source proche du dossier. Selon cette source, les deux jeunes femmes souhaitaient obtenir des arrêts de travail pour partir en vacances.
Contactée par l'AFP, la SNCF a confirmé que ses deux employées avaient commandité cette fausse agression, précisant avoir engagé une procédure disciplinaire à leur encontre
"Elles ont tenu plusieurs versions à la police et à leur responsable hiérarchique sur les raisons de leur acte, pas toujours cohérentes, mais toujours autour d'un motif privé et de confort", a précisé la compagnie ferroviaire. Placées en garde à vue le soir même, elles ont fini par reconnaître les faits. "L'une d'elles n'a avoué qu'au petit matin. Elle a menti toute la nuit", raconte la source proche de l'affaire.
"C'est la première fois que nous sommes confrontés à un cas pareil, totalement inadmissible et déplorable", a regretté la SNCF, qui a porté plainte dès samedi contre les deux agentes. Suspendues à titre conservatoire, elles seront "présentées en conseil de discipline dans les prochaines semaines".
Elles devront par ailleurs répondre devant le tribunal correctionnel de Pontoise de "tentative d'escroquerie" et de "provocation directe de mineur de plus de 15 ans à commettre un crime ou un délit", a indiqué la source judiciaire. Elles encourent cinq ans de prison. Les deux adolescents ont pour leur part fait l'objet d'un rappel à la loi.
>> Les explications de cette mise en scène avec Céline Cabral et Stéphane Lisnij
durée de la vidéo: 01 min 28
FAUSSE AGRESSION AGENTS SNCF