L’Etat demande au promoteur d'Europacity, futur mégacomplexe à 15 km au nord de Paris, de corriger son projet, très critiqué du côté des militants écologistes, des commerçants locaux et des agriculteurs.
Dans les champs de Gonesse, dans le Val-d’Oise, les adversaires à Europacity continuent à se mobiliser. Ce samedi après-midi, les opposants organisent un « pique-nique de rentrée » contre le futur méga-centre commercial et de loisirs, toujours aussi polémique.
Samedi 1er septembre, #GonesseACielOuvert, de 16h à 22h, venez faire la fête : open barbecue, concerts, projection de films, jardinage#Culture aux champs, plutôt que culture #Auchan#Gonesse #Europacity pic.twitter.com/Q8bHG5oc3r
— Non à Europacity (@nonaeuropacity1) 30 août 2018
Le projet, porté par le groupe Auchan et l’investisseur chinois Wanda, devrait selon les plans de son promoteur Alliages et territoires remplacer 80 hectares de cultures céréalières, pour accueillir 31 millions de visiteurs par an dans un mélange d’infrastructures hôtelières et d’équipements culturels.
D’ici 2024, la zone – si tout cela est mené à terme – pourrait réunir un espace aquatique, un parc à thème, un cirque, un palais des congrès et même une piste de ski artificielle, construite en intérieur.
Promesses sur l’empreinte carbone et l’ouverture des commerces
Face aux critiques, le ministère de la Cohésion des territoires vient justement de demander au promoteur de revoir sa copie, selon nos confrères du Monde. Un processus de négociation relancé à l’occasion du renouvellement de l’accord qui lie la société et l'aménageur public Grand Paris Aménagement.Alliages et territoires a donc dû s’engager auprès de l’Etat à « améliorer » son projet – censé devenir plus respectueux de l'environnement –, et mieux maîtriser l’empreinte carbone. Autre promesse : étaler dans le temps l'ouverture des boutiques pour ne pas écraser les commerces locaux.
Nicolas Hulot, ex-ministre de la Transition écologique depuis sa toute fraîche démission il y a quatre jours, avait, lui, il y a peu critiqué la « folie des grandeurs » du projet, appelant même à « sanctuariser nos terres agricoles ».
Pour ce qui est du nouvel engagement, difficile en tout cas de penser que le compromis entre le promoteur et l’Etat, ainsi que la communication menée autour du projet, puisse soudainement convaincre les opposants les plus fermes à Europacity.