Une enquête pour homicide involontaire et harcèlement a été ouverte cinq mois après le suicide d'Evaëlle, une collégienne de 11 ans à Herblay (Val d'Oise). Une enseignante a été placée en garde à vue. Les parents ont aussi porté plainte contre trois élèves pour des agressions sur leur fille.
Quel a été le rôle d'une enseignante d'Evaëlle dans le harcèlement qu'elle subissait ? La justice tentera de répondre à cette question, mais elle prend l'affaire au sérieux. Cinq mois après le suicide d'Evaëlle, 11 ans, une enquête pour homicide involontaire et harcèlement a été ouverte.
Elle vise notamment des collégiens et une enseignante du collège Isabelle-Autissier. Elle a été placée en garde à vue, a-t-on appris ce dimanche auprès du procureur de Pontoise, confirmant une information du Parisien.
Un harcèlement encouragé ?
Les parents de la fillette avaient déposé une plainte contre cette enseignante, responsable à leurs yeux de n'avoir rien fait contre le harcèlement dont la collégienne était victime, voire de l'avoir encouragé.Evaëlle s'était suicidée le 25 juin à Herblay, en grande banlieue parisienne.
Le 8 novembre, le parquet de Pontoise a ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire, et contre l'enseignante et plusieurs élèves pour harcèlement moral sur mineur de 15 ans. L'enseignante a été placée en garde à vue la semaine dernière, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Pontoise Eric Corbaux.
"Il reviendra au juge d'instruction de convoquer les personnes visées et d'envisager leur mise en examen. Les parents d'Evaëlle pourront se constituer partie civile, être entendus, demander des investigations et avoir accès au dossier", a ajouté le procureur.
Les élèves toujours dans l'établissement
Selon Le Parisien, les parents de la fillette avaient déposé une plainte en février contre trois élèves qui l'auraient agressée à plusieurs reprises.Le même média relate aussi l'envoi d'un courrier daté de fin septembre dernier et adressé au ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer par les parents d'Evaëlle.
Ils affirment qu'aucune mesure conservatoire n'a été prise à l'encontre de cette enseignante et relèvent que les élèves ayant harcelé leur fille sont toujours scolarisés dans l'établissement.