Le nouveau Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de l'aéroport de Roissy – Charles de Gaulle prévoit une augmentation du trafic aérien ce qui suscite l'ire d'associations. Elles dénoncent les conséquences sur la santé pour les Franciliens et appellent à un rassemblement ce jeudi.
Le bras de fer avec l'État promet de durer. Et pour faire pencher la balance de leur côté, un collectif d'associations appelle à un rassemblement devant la préfecture du Val-d'Oise à Cergy à 11h pour entamer une discussion avec le préfet.
"Troubles du sommeil, détresse psychologique, maladies cardio-vasculaires, surmortalité : voilà le lot des riverains ! De plus, sous les couloirs aériens de Roissy, les Franciliens perdent jusqu’à 3 années d’espérance de vie en bonne santé", résume un communiqué signé par près de 20 associations.
En cause, le prochain Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). Ce plan quinquennal doit limiter les nuisances sonores aériennes sur la période 2022-2026. Il est élaboré en concertation avec le secteur aérien, des élus, des associations et ce, sous la direction de la préfecture du Val d'Oise et de la DGAC, la Direction générale de l'aviation civile.
Augmentation du nombre de vols
Or, selon les associations, "le nouveau projet de PPBE ne comporte ni objectif de réduction du bruit aérien, ni aucune mesure efficace pouvant faire baisser significativement ce dernier, et mentionne une augmentation envisagée du trafic aérien de 180 000 mouvements/an".
Un précédent plan a été adopté en 2016. Et hors période de crise sanitaire, les associations indiquent que "le trafic aérien a connu une forte croissance et la population impactée dans sa santé de jour comme de nuit par le bruit aérien est aujourd’hui bien plus nombreuse. Rappelons qu’1,4 million de Franciliens sont exposés à des niveaux de bruit très supérieurs aux recommandations de l’OMS à cause du trafic aérien de l’aéroport de Roissy-CDG (Source Bruitparif)".
Parmi leurs revendications : le plafonnement du trafic à 500 000 mouvements annuels et à 30 000 mouvements annuels entre 22h et 6h avec pour objectif, à terme, la fin des vols nocturnes.