Le député En Marche du Val d'Oise refuse de voter la loi anti-casseurs alors que le vote solennel doit avoir lieu mardi à l'Assemblée Nationale. En cause l'article 2 qui permet aux préfets de prononcer des interdictions de manifester.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche l'élu En Marche du Val d'oise, Aurélien Taché n'a pas caché ses réserves sur la loi anti-casseurs. La proposition émane d'un sénateur Les Républicains Bruno Retailleau. Le texte a certes évolué au fil des discussions. Il doit être soumis mardi au vote de l'Assemblée Nationale.Entre un gouvernement qui veut aller vite sur le texte et une majorité parlementaire qui émet des reserves, la loi anti-casseurs est source de désaccords. Figure de l'aile gauche de la majorité, Aurélien Taché critique surtout l'article 2 du texte. Il permet aux préfets de prononcer des interdictions de manifester. Selon l'élu : "On permet à une autorité administrative, non indépendante, le préfet, de restreindre le droit de manifester de manière préventive sans qu'aucun acte répréhensible n'ait été commis".
«Je ne voterai pas #PJLAntiCasseurs [...], je suis résolument macroniste, il faut être prudent quand on s’éloigne de notre ADN, et garder à l’esprit la promesse initiale : donner à chacun les moyens de décider de sa vie.» Mon interview @leJDD ?⤵️@LaREM_AN https://t.co/BdYxbjXYw4 pic.twitter.com/LFHG8PKw98
— Aurélien Taché (@Aurelientache) 3 février 2019
Cette loi considérée de circonstance par certains, notamment chez les élus communistes, ne fait pas l'unanimité au sein des Marcheurs. Aurélien Taché n'est pas le seul député a critiqué le texte. Sa position est claire, il s'abtiendra. D'autres députés LREM émettent des réserves et demandent à ce que l'article soit supprimé. Les fouilles aux abords d'une manifestation est l'autre point qui gêne le député.