Un élève de terminale a été blessé au visage après avoir reçu un tir de flashball devant son lycée de Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise. Hospitalisé, son pronostic vital n'est pas engagé.
Feux de poubelles, jets de projectiles… Des incidents ont éclaté ce matin vers 10h devant le lycée Simone de Beauvoir de Garges-lès-Gonesse dans le Val d’Oise. A ce moment-là, près de soixante-dix jeunes se trouvent devant l’établissement scolaire pour manifester. Un petit groupe d’adolescents lance alors des projectiles sur les forces de l’ordre présentes sur les lieux. Les policiers tentent d’interpeller deux jeunes. Un tir de riposte est alors effectué avec un lanceur de balles de défense, calibre 40.
Un jeune homme de 17 ans est touché par ce tir de flashball. Blessé au visage, il est pris en charge par les pompiers. Il est immédiatement transporté au CHU de Gonesse en "état d’urgence absolue". Mais "son pronostic vital n’est pas engagé. Ses jours ne sont pas en danger", souligne la Préfecture du Val-d’Oise. Touché à la joue, le mineur, scolarisé en Terminale S, a été pris en charge médicalement au sein de l’hôpital de Gonesse où il devrait subir des opérations. Un incident qui a fait réagir les professeurs et personnels de l'établissement.
Face au #blocus de ce matin, devant le lycée Simone de Beauvoir de #Garges-lès-Gonesse, la réponse de la police a été d’une violence indigne.
— Yves pavé (@yvespave) 5 décembre 2018
La réaction des professeurs et personnels. pic.twitter.com/cO229hiM6b
Dans ce communiqué, ils dénoncent un "usage abusif de la violence". "Un élève a été gravement blessé au visage par un tir de flashball. Un autre élève a été arrêté brutalement sans raison apparente. Les forces policières ont chargé par deux fois sur les élèves et des menaces directes ont été proférées à leur encontre. La médiation d'un enseignant s'est révélée vaine." Les professeurs et personnels de ce lycée demandent qu'une enquête soit ouverte.
Au total, ce mercredi, une quinzaine de lycées du Val-d’Oise ont été touchés par des mobilisations lycéennes. 53 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre dans ce département.