Marly-la-Ville : chèvres sacrifiées et abus de faiblesse... De la prison pour une prêtresse animiste

Une prêtresse animiste, qui officiait à Marly-la-Ville, dans le Val-d'Oise, a été condamnée à quatre ans de prison pour avoir extorqué de l'argent à ses fidèles. Elle a également été déclarée coupable de sévices graves envers des animaux domestiques.

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Elle était accusée d'avoir extorqué de l'argent à ses fidèles... Une prêtresse animiste a été condamnée mardi à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, par la cour d'appel de Versailles. Mélite Jasmin, qui officiait à Marly-la-Ville, dans le Val-d'Oise, a également été reconnu coupable de sévices graves envers des animaux domestiques. Elle a notamment pratiqué des sacrifices de poulets et de chèvres, dans le cadre de son culte.

Des centaines de milliers d'euros

La cour d'appel a assorti la peine d'une mise à l'épreuve pendant trois ans, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et obligation de réparer les dommages causés par l'infraction. Soit plusieurs centaines de milliers d'euros en dédommagement du préjudice moral et/ou matériel subi par les victimes. En première instance, le tribunal correctionnel de Pontoise avait condamné la sexagénaire à cinq ans de prison, dont trois ferme.

Quasiment tous les critères d'une dérive sectaire

Lors de l'audience, qui s'était déroulée le 11 avril dernier, la femme s'était présentée comme "grande prêtresse animiste". Elle était poursuivie par douze anciens fidèles, originaires des Antilles. Tous affirmaient que la prêtresse et sa famille les avaient placés sous emprise. Certaines des victimes présumées sont ainsi allées jusqu'à verser 180.000 euros pour financer le culte.

Si l'avocat des parties civiles a insisté sur "la perte d'esprit critique" ou "l'engagement dans un processus d'endettement" qui constituent "quasiment tous les critères d'une dérive sectaire", l'avocat de la défense s'est attaché à montrer que ce procès était celui "d'une religion". "Le problème, c'est que (l'animisme) est une religion mineure. Dans l'esprit public, c'est la religion des sauvages."
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