Après les violences qui ont secoué Sarcelles (Val d'Oise), dimanche 20 juillet 2014, lors d'une manifestation interdite de sympathisants pro-palestiniens, le maire PS de Sarcelles, François Pupponi était invité en direct à 19 heures, dans le 19/20 sur France 3 Paris
Invité du journal de France 3 Paris, François Pupponi maire de Sarcelles est revenu sur les émeutes qui se sont déroulées dans sa ville dimanche 20 juillet au soir. Pour lui, il s'agit clairement d'une volonté d'exprimer un antisémitisme et non d'une manifestation qui dégénère.
Face aux voix politiques qui demandent l'autorisation des manifestations en raison de la liberté de manifester, comme les députés Yves Jego (UDI) et Razzi Hammadi (PS) il a exprimé son incompréhension voire une forme de colère.
"Je suis sidéré, pour pas dire que les bras m'en tombent .. Nous étions informés depuis la semaine dernière d'une volonté de certains jeunes de venir casser, agresser. On a des textes et des messages sur Facebook (...) Il y avait un risque avéré, on n'a pas annulé pour faire plaisir. Je demanderai à ces deux députés Jego et Hammadi de venir consulter le dossier et qu'ils me disent après l'avoir consulté si eux en responsabilité ils n'auraient pas interdit cette manifestation conformément à la loi", explique t-il.
"Je suis choqué que deux députés qui ne connaissent pas le dossier se permettent de juger ce que le Préfet ou moi avons fait" conclut-il avec véhémence.
De son côté le député socialiste des Hauts-de-Seine, Alexis Bachelay s'est félicité que la préfecture de police autorise le rassemblement pro-palestinien du mercredi 23 juillet à Paris.
Rappel des faits
Dix-huit personnes ont été interpellées dimanche 20 juillet à Sarcelles, dont 11 sont toujours en garde à vue lundi 21, dont quatre mineurs. Neuf des interpellés sont originaires de Sarcelles ou de la ville voisine de Garges-lès-Gonesse.
Des commerces ont été mis à sac, notamment une épicerie casher déjà visée par un attentat à la grenade en septembre 2012 par une cellule terroriste dite de "Cannes-Torcy". Des voitures ont été brûlées et du mobilier urbain saccagé. Le rassemblement pro-palestinien, interdit, a rapidement dégénéré.
Sarcelles, parfois surnommée "la petite Jérusalem" en raison d'une importante communauté juive d'Afrique du Nord qui cohabitent sans problème avec les musulmans, nombreux aussi dans la commune, était, lundi matin 21 juillet sous le choc, ses rues tapissée de détritus parfois calcinés et de verre brisé, après des violences qui ont duré plusieurs heures.
Françoic Pupponi, le maire PS de la ville, qui avait invoqué « le risque avéré de trouble à l'ordre public » pour interdire « tout rassemblement en lien avec le conflit du Proche-Orient » ce dimanche 20 juillet, est revenu sur ces évènements, en direct dans le 19/20 sur France 3 Paris.