Ce lundi, Réda Kriket a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle. Il est le principal accusé dans l'affaire d'un projet d'attentat déjoué en 2016 en région parisienne.
Le jihadiste Réda Kriket a été condamné lundi en appel à Paris à trente ans de réclusion criminelle pour un projet d'attentat, déjoué avec la saisie en mars 2016 d'un arsenal de guerre dans un appartement de la région parisienne.
La cour d'assises spéciale a assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers, soit vingt ans pendant lesquels cet ancien délinquant récidiviste âgé de 40 ans ne pourra bénéficier d'aucune libération.
La cour a condamné à la même peine deux autres accusés, Anis Bahri, 38 ans, et Abderrahmane Ameuroud, 44 ans. Ils ont tous trois systématiquement refusé ces trois dernières semaines de comparaître à l'audience, ouverte depuis le 13 mai. "C'est un verdict de la peur. Sûrement pas celui de la Justice", a réagi Me Romain Ruiz, l'avocat d'Abderrahmane Ameuroud.
En première instance, en avril 2021, Réda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud avaient été condamnés à 24 années de réclusion. Le parquet, qui avait réclamé la perpétuité à leur encontre, avait fait appel. Cette peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, a été de nouveau requise lors du procès en appel contre les trois membres de cette cellule jihadiste qui s'apprêtait selon l'accusation "à massacrer une partie de la population".
Un très important arsenal retrouvé deux jours après les attentats de Bruxelles
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, un arsenal d'une ampleur "inédite" était découvert dans un appartement que Réda Kriket louait sous un faux nom à Argenteuil (Val-d'Oise).
"Six kalachnikovs, sept armes de poing, 33 chargeurs", des milliers de munitions, "soit une puissance de feu trois fois supérieure à celle des attentats du 13-Novembre", avait évalué l'avocate générale Naïma Rudloff.
Des explosifs et 11.000 billes métalliques avaient été également saisis.
Pour l'accusation, cette cellule "préparait des attentats, coordonnés et évidemment directement liés à l'Etat islamique".
Deux autres hommes, qui étaient accusés de soutien logistique, ont été condamnés à respectivement huit et deux ans d'emprisonnement.