Reconnu dans un train, un policier en civil roué de coups dans le Val d'Oise

La victime, sérieusement blessée, a été prise en charge par les secours. La préfecture de police lui a apporté son soutien. Une enquête a été ouverte.

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Un policier en civil, fonctionnaire au sein de la Brigade des réseaux franciliens (BRF) a été agressé mardi soir à Saint-Leu-la-Forêt (Val d’Oise) alors qu’il rejoignait son domicile. Les faits ont eu lieu vers 23h. Ce membre des forces de l’ordre, âgé de 26 ans, a été reconnu puis encerclé par quatre hommes dans le train sur la ligne H du Transilien reliant Paris à Persan-Beaumont. Ils l’ont ensuite roué de coups.

Au départ, la victime était accompagnée d'un collègue. Ce dernier est descendu à la gare d'Ermont, l'agression a eu lieu peu de temps après son départ. Les quatre hommes ont notamment essayé de lui prendre ses affaires, selon une source policière. Des voyageurs se sont interposés pour protéger le fonctionnaire de police et les quatre agresseurs ont pris la fuite à l'arrêt suivant.

Sérieusement blessé, le policier a été pris en charge par les secours. Il souffre d’une fracture du nez, de douleurs à une épaule et à une main, et présente des hématomes au visage. La préfecture de police lui a apporté son soutien dans un message sur les réseaux sociaux. Le policier a ensuite déposé plainte au commissariat d'Ermont. Une enquête a été ouverte "pour confondre les auteurs de ces violences", indique la préfecture. Elle a été confiée à la sûreté départementale du Val-d'Oise, selon une source policière.

Ce mercredi 3 novembre, quatre personnes ont été placées en garde à vue après leur interpellation par la gendarmerie d’Auvers-sur-Oise, a appris franceinfo de source policière. Les quatre suspects sont entendus actuellement pour violences aggravées par deux circonstances, d’abord parce qu’il s’agit de violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique mais aussi parce que l’agression s'est déroulée en réunion, précise la source policière. Selon les informations de franceinfo, trois des quatre personnes interpellées ont reconnu leur implication dans les faits.

Des "faits récurrents"

"On essaie de menacer les fonctionnaires de police, de leur faire peur en s’attaquant à leur vie privée en leur disant, 'on sait où tu habites', 'on sait que tu as des enfants'. On essaie d’atteindre l’homme. Cela ferait peur à n’importe quelle personne, policier ou non. À partir du moment où l’on fait référence à la vie privée, peu importe la personne ou sa fonction, c’est quelque chose de terrible", réagit Audrey Vagner, secrétaire départementale du syndicat Alliance 95, interrogée par France 3 Paris Île-de-France. Elle précise également que "ces faits sont récurrents. Il y a deux semaines, l’adresse personnelle d’un collègue à Gonesse a été diffusée sur Snapchat".

La syndicaliste explique par ailleurs que "dans les procédures policières, il n’y a pas d’anonymisation, les noms et prénoms des policiers apparaissent, ceux qui interpellent, ceux qui rédigent les procédures. Et il suffit d’être inscrit sur les pages blanches, d’avoir Facebook pour être identifié". "J’interpelle les politiques et la justice qui doivent mieux protéger leurs agents. Ce n’est pas aux policiers de se construire une barricade autour d’eux mais à nos responsables de protéger ses agents. Je m’interroge sur le laxisme de nos dirigeants. Nous avons un code de procédure pénale qui est bien fait, il suffit de l’appliquer", poursuit Mme Vagner.

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