Sarcelles : six adolescents arrêtés, soupçonnés d’une série de vols à caractère antisémite

Six mineurs ont été interpellés, soupçonnés d’être impliqués dans une dizaine d’agressions à caractère antisémite dans le quartier de la "Petite Jérusalem" à Sarcelles, dans le Val-d'Oise.

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Les jeunes interpellés ont tous entre 14 et 16 ans. Soupçonnés d'être impliqués dans une série de vols ou d’extorsions, dans le quartier dit de la "Petite Jérusalem" à Sarcelles, ces six mineurs ont été arrêtés alors qu’une information judiciaire a été ouverte, retenant pour l’heure le caractère antisémite des faits.

En tout, les adolescents sont soupçonnés d’être impliqués dans une dizaine d’agressions, commises ces trois dernières semaines dans ce quartier de Sarcelles où vit une importante communauté juive.
 

Sac arraché et insultes antisémites

Les mineurs, qui auraient agi à deux ou en groupe, sont soupçonnés d'avoir volé des téléphones ou des sacs à mains à leurs victimes dans la rue. La dernière agression en date remonte à lundi dernier en début de soirée : une jeune femme de 20 ans avait été agressée par deux adolescents, recevant un coup de poing avant de se faire arracher son sac à main et d’être visée par des insultes antisémites.A Sarcelles, le maire socialiste Patrick Haddad avait alors condamné une agression « lâche et ignoble » :

« Nous ne laisserons rien, ni personne, briser ce qui constitue à la fois notre histoire, notre modèle et notre projet. »

 

Le caractère antisémite retenu

Pour ce qui est de l’information judiciaire, le parquet a retenu la circonstance aggravante de faits commis « en raison de l'appartenance à une religion », compte tenu du lieu où ils se sont déroulés et du port apparent de signe religieux de plusieurs victimes.

Selon leur âge, leur passé et le nombre de faits qui leur sont reprochés, le ministère public a requis le placement en détention provisoire pour l'un des mineurs, le placement en centre éducatif fermé pour quatre autres et sous contrôle judiciaire pour le dernier, avec notamment interdiction de revenir dans le quartier.

L’enquête, elle, se poursuit pour identifier l'ensemble des auteurs présumés.
 
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