Une jeune femme s'est retrouvée coincée dans l'ascenseur inondé de son immeuble vendredi matin à Sarcelles. Elle a été sauvée in extremis par les pompiers.
Etre coincé dans un ascenseur, avec de l’eau qui monte. Sans pouvoir rien faire. Un scénario digne d’un film d’horreur. C’est pourtant ce qu’il s’est produit à Sarcelles (Val-d’Oise) vendredi 20 mai.
Le matin, une énorme fuite a inondé les sous-sols d’un bâtiment de la commune. Il est 7h30. L’une des résidentes prend l’ascenseur pour se rendre au garage. Elle est alors prise au piège. Elle filme la scène. Elle témoigne au micro de France 3 Paris Île-de-France.
"Ce que je vois c’est l’eau qui monte au niveau de mes jambes. Au début, ce sont mes baskets qui sont trempées donc je finis par enlever mes baskets. Je vois aussi de l’eau qui s’infiltre par le haut de la porte de l’ascenseur", dit-elle. "A ce moment-là je pensais mourir. J’ai essayé de contacter une ou deux personnes pour au moins pardonner. Me dire que si je meurs, je meurs en paix. Je serais morte noyée".
"Scènes d'horreur"
L’un de ses frères tente alors de la sortir, mais en vain. L’eau atteint jusqu’à 1m40 par endroit.
Au bout d’une heure, les pompiers la délivrent. En état de choc, elle passe la nuit auprès de sa famille dans un hôtel. "Cela ne devrait pas arriver. On ne peut pas se retrouver bloquée dans un ascenseur à vivre des scènes d’horreur. Des scènes qu’on ne voit que dans les films", dit Souhayla.
"Personne ne devrait vivre cette situation-là. Personne. Et surtout pas ici, en France. Avec toutes les structures et toutes les règlementations qu’on a", réagit Ihab, l’un de ses frères.
"Règles de base"
L’immeuble où s’est produit l’incident fait partie d’un ensemble d’immeubles construit par le même promoteur, et livré l'an passé. Depuis plusieurs mois, des habitants dénoncent de nombreuses malfaçons.
"Lorsque j’ai pris une première douche, le voisin du dessous avait l’eau qui s'infiltrait directement dans son plafond et qui a subi un écroulement de son faux-plafond. Cela veut dire que ma douche n’était pas raccordée. Ce sont des règles de base de la plomberie et même cela n’a pas été fait", indique Bachir Marecar, représentant d'un immeuble voisin, mais membre de l'ensemble d'immeubles cité plus haut.
La famille de Souhayla envisage de porter plainte. Le promoteur n’a pas donné suite à notre demande d’interview.