Une enquête préliminaire pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux a été ouverte à la mi-avril, a confirmé jeudi le parquet de Pontoise. Le député LFI-Nupes dit tout ignorer de l'affaire.
Le parquet de Pontoise (Val-d'Oise) a confirmé jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), visant Carlos Martens Bilongo, député de la 8e circonscription du Val-d'Oise.
Selon BFMTV, Carlos Martens Bilongo est soupçonné d'avoir dissimulé aux autorités un peu moins de 200 000 euros. Toujours d’après le média, l’élu aurait notamment minoré pendant plusieurs années la déclaration de chiffres d'affaires d'une de ses entreprises. Selon BFMTV, la procédure fait suite à un signalement de Tracfin, le service rattaché à Bercy en charge de la lutte contre le blanchiment d'argent.
Une source ayant connaissance du dossier a également confirmé à l'AFP l'existence d'un signalement Tracfin au sujet du parlementaire. Tracfin a aussi signalé à la justice un compte non-déclaré à l'étranger dont le député serait titulaire, d'après BFMTV.
"A ma connaissance, l'intégralité des sommes versées sur mes comptes sociétés a été déclarée en bonne et due forme"
Dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat Arié Alimi, Carlos Martens Bilongo affirme avoir découvert l’affaire par la presse. Il soutient ne pas posséder de compte à l'étranger.
"A ma connaissance, l'intégralité des sommes versées sur mes comptes sociétés a été déclarée en bonne et due forme", indique le parlementaire, précisant avoir demandé à son expert-comptable de vérifier qu'aucune "erreur déclarative n'aurait pu être commise". "Je serai parfaitement transparent sur l'intégralité de ces éléments tant avec les institutions qu'avec l'opinion publique", ajoute l’élu.
Militant associatif et enseignant de profession, Carlos Martens Bilongo a été élu le 22 juin 2022 député de la 8e circonscription du Val-d'Oise. Le candidat de la Nupes a ainsi mis fin aux 14 ans de mandat del François Pupponi, figure socialiste du département qui avait rejoint le parti présidentiel.
En novembre dernier, le député noir s’est retrouvé en une de l'actualité lorsque le député RN de Gironde Grégoire de Fournas a coupé une de ses interventions au Palais Bourbon en lançant "Qu'il retourne en Afrique !". Grégoire de Fournas a ensuite écopé d’une exclusion de l'Assemblée pour 15 jours de séance et d’une privation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
Avec AFP