La proposition de loi sur les violences conjugales est examinée à l'Assemblée Nationale. Elle propose la mise en place du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints ou ex-conjoints violents. Deux députés du Val d'Oise militent pour ce dispositif, ils ont contribué au texte.
Une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les 2 jours. Depuis le début de l'année ce sont 117 femmes qui ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint, souvent devant leurs enfants, quand eux-même ne sont pas victimes des ces hommes violents. Des femmes tuées parfois malgré les mesures d'éloignement décidées par la justice.
Ce matin à l'Assemblée Nationale examine la poposition de loi sur les violences conjugales portée par le député d'opposition LR Aurélien Pradié. Il a lu jeudi le nom de toutes les femmes décédées depuis le 1 janvier 2019.
Alors comment éviter ces meurtres? Le bracelet anti-rapprochement pourrait être la solution. Il fait partie de la proposition de loi. Il permet de géolocaliser et maintenir à distance les conjoints et ex-conjoints violents par le déclenchement d'un signal, avec un périmètre d'éloignement fixé par un juge. Utilisé en Espagne depuis 10 ans, il a diminué de 40% le nombre de féminicides.117. Je sais ce que ce décompte peut avoir de glaçant mais il devait résonner ici dans cette Assemblée pour ne pas nous habituer
Aurélien Pradié, député LR
Dans le Val d'Oise, les députés LREM Fiona Lazaar et Guillaume Vuilletet, ont contribué au texte. Le département souhaite depuis longtemeps mettre en place cette expérimentation.
Le #BraceletAntiRapprochement a fait ses preuves à l'étranger. Nous avons travaillé une rédaction qui permet un dispositif efficace, respectueux des libertés fondamentales
— Fiona Lazaar (@fionalazaar) October 10, 2019
Maintenant, il faut une mise en oeuvre rapide : cet outil est attendu sur le terrain! #ViolencesConjugales https://t.co/Us9IYsXjU7
>> Le reportage de Tania Watine et Louise Simondet