La Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (Val d'Oise), polluée, va faire place à une forêt de 1350 hectares. Un million d'arbres vont être plantés dans la décennie à venir.
A la place de friches, de déchets du BTP ou ménagers, une forêt va émerger sur la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt dans le Val d'Oise. Le premier arbre (un érable champêtre) a été planté ce lundi matin à Méry-sur-Oise.
Au total, ce sont environ un million d'arbres de 30 essences différentes qui seront plantés sur 10 ans sur 1350 hectares. Elle sera située sur sept communes du département : Bessancourt, Frépillon, Herblay-sur-Seine, Méry-sur-Oise, Pierrelaye, Saint-Ouen-l’Aumône et Taverny. Le projet est estimé à plus de 80 millions d'euros.
#Forêt ?
— Val d'Oise (@valdoise) November 25, 2019
Depuis 2014, le Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP) porte l’ambitieux projet de créer une nouvelle forêt sur les 7 communes de Bessancourt, Frépillon, Herblay-sur-Seine, Méry-sur-Oise, Pierrelaye, Saint-Ouen-l’Aumône et Taverny pic.twitter.com/jSsQzaBb7P
Un territoire pollué
Il y a la pollution visible, les déchets en tout genre, mais aussi celle invisible. Car ce territoire, encore boisé jusqu'au début du XIXe siècle, a servi de zone d'épandage des eaux usées parisiennes. En parallèle s'est développée une activité maraîchère et les sols étaient fertilisés avec ces eaux.Mais, "des études sanitaires, menées à partir de la fin des années 1990 sur les eaux épandues puis sur la terre elle-même, ont mis à jour une pollution des sols de la Plaine. Cette pollution, aux métaux lourds", explique le Syndicat Mixte pour l’Aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP). Elle a bien sûr entraîné l'arrêt des cultures "à destination de l’alimentation humaine".
Mais il fallait trouver un avenir à ces terres. Or, pour boucler la "ceinture verte régionale", il a été décidé de recréer une forêt, permettant à terme, la dépollution des sols.
Une forêt qui mettra des années à se recréer. Les concepteurs estiment qu'elle arrivera à maturité pas avant 2050.