Son slogan de campagne pour les municipales 2020 a fait le tour des réseaux sociaux : "Bezons de toutes nos forces!", rendant célèbre cette commune du Val d'Oise. La candidate Sophie Stenström (SE), regrette cette exposition et condamne "l'humour douteux".
Ce slogan a-t-il été réalisé à dessein ou s'agit plutôt d'un fâcheux détournement ? Cette question brûle les lèvres et Sophie Stenström y répond sans détour : "Non, nous n'avons pas fait exprès", explique à France 3 Paris Île-de-France la candidate SE soutenu par LREM (sans être investie) aux municipales 2020.
Jusqu'à présent, elle menait campagne dans un relatif anonymat dans cette commune de 29.000 habitants située dans le Val d'Oise. Mais c'était sans compter sur les réseaux sociaux. C'est, semble-t-il, le journaliste de France Inter, Cyril Graziani, qui le premier a repéré l'affiche de campagne, de nombreuses fois relayées par la suite.
Pour l’instant le meilleur slogan de ce début de campagne des #municipales #detoutesnosforces d’autres idées ? Merci #Bezons pic.twitter.com/TkWVNcPo6w
— Cyril Graziani (@cyrilgraziani) December 23, 2019
"On ne s'est pas posé la question"
"Franchement, je ne m'attendais pas à ce que quelque chose de la sorte soit repris sur les réseaux sociaux avec une telle ampleur. Cela ne me fait pas plaisir", explique la candidate."Quand on a fait ce slogan, on ne s'est pas posé la question", poursuit-elle, indiquant qu'en tant que résidente dans la ville, elle n'a pas réalisé le jeu de mots.
Refusant d'abord "d'alimenter la polémique", Sophie Stenström a décidé de réagir face au florilège de réactions, particulièrement sur les débordements. "Tout ce qui est humour douteux, voire sexiste, me déplaît fortement."
Quelles répercussions aura cet éphémère coup de projecteur ? Il est encore trop tôt pour le savoir. Mais la candidate ne désespère pas et pense pouvoir ravir la mairie à l'édile sortant, Dominique Lesparre (PCF) de cette commune communiste depuis un siècle.
Et de conclure, fataliste : "Je comprends le jeu de mots, j'ai de l'humour. Mais tout cela est disproportionné."