Le suspect interpellé à Paris est également soupçonné d'être impliqué dans le meurtre d'Aurélie Châtelain, une jeune femme retrouvée morte dimanche à Villejuif, dans le Val-de-Marne.
Les enquêteurs se concentraient jeudi sur les éventuels complices de Sid Ahmed G. "Ce type d'individus n'agit pas seul", "tout indique que cette attaque a été effectuée en liaison avec un individu qui pourrait être en Syrie", "une commande a été passée sans doute pour cibler une église", a expliqué le Premier ministre Manuel Valls sur France Inter.
Etudiant "féru d'informatique", actif sur les réseaux sociaux où il manifestait son attrait pour les terres de jihad, Sid Ahmed G était discret pour son voisinage, jusqu'à son arrestation par la police, qui le soupçonne d'avoir planifié un attentat et d'être lié à un meurtre.
Ce boursier franco-algérien de 24 ans, qui étudie l'informatique, résidait dans une chambre d'un foyer étudiant du XIIIe arrondissement de Paris, à quelques pas de là où il a été arrêté dimanche matin, blessé à une jambe. "C'est la première fois qu'on entend parler de lui depuis qu'il a pris l'appartement, il n'y a eu aucun signalement, il payait son loyer normalement, dans les 200 euros par mois", a décrit une porte-parole du Crous, Constance Blanchard.
Dans la chambre, outre un arsenal d'armes et des documents établissant qu'il avait planifié, selon le gouvernement, un attentat "imminent" contre "une ou deux églises", les enquêteurs ont trouvé des éléments témoignant d'une préparation minutieuse. Il semble ainsi avoir chronométré le temps que mettraient les policiers à intervenir, selon les premiers éléments de l'enquête.
Une préparation qui contraste avec les conditions de son arrestation, qui semblent montrer plutôt un certain amateurisme
Sid Ahmed G avait exprimé sur Facebook, "comme des dizaines voire centaines d'autres, son envie de partir en Syrie" pour y mener le jihad, rapporte une source policière. Il était d'ailleurs connu des services de renseignement et faisait l'objet d'une "fiche S" de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui implique une surveillance discrète au nom de la sûreté de l'Etat. Plusieurs membres de son entourage semblent aussi avoir basculé dans l'islam radical. Mais les "vérifications sur l'environnement" de l'étudiant réalisées en 2014 et 2015 n'ont pas révélé d'éléments justifiant une enquête judiciaire, assure le gouvernement.